LA MÉMOIRE EN PRATIQUE
Le secret bien gardé pour mémoriser les codes et les numéros de téléphone
Les chiffres sont, pour beaucoup d’entre nous, difficiles à mémoriser.
Pourquoi?
Probablement parce qu’ils sont difficiles à traduire en images mentales. Autrement dit, ils excitent peu l’imagination.
Or, vous savez peut-être que la mémoire fonctionne par association d’images mentales. Cela nous vient du fond des âges. Voyez, à ce sujet, mon article « Comment l’homme préhistorique mémorisait-il ? ». Mais le lien entre une image et des mots a une puissance encore plus grande. Seulement voilà, les chiffre ne font pas facilement image…
Pour les retenir on a donc tendance à faire appel à la répétition pure et simple.
Certes, c’est une technique du renforcement. Mais comme elle s’applique à des éléments qui frappent peu l’imagination, elle reste longue et fastidieuse. C’est d’ailleurs souvent pourquoi les enfants, dont la mémoire pourtant est à son meilleur rendement, ont souvent du mal à apprendre les tables d’opérations.
Comment frapper l’imagination avec des chiffres?
Au XVII’ siècle, un Anglais du nom de Henry HERDSON avait pour cela inventé une méthode pour transformer les chiffres en images : le 1 devenait une bougie, le 2 un cygne, le 3 un trident, etc. De cette façon, on ne mémorisait plus un nombre, mais une association d’images correspondant à ces nombres.
L’inconvénient du système, c’était le retour systématique des mêmes images. Ainsi 123, 312, 132, 321, 213 et 231 auraient les mêmes images dans leur composition. Les risques de confusion sont donc importants.
D’autres systèmes ont vu le jour. Vous aurez bientôt des articles là-dessus. Mais il y en a un qui est ultra performant… et c’est le moins connu du public ! Il demande un petit apprentissage. Mais une fois que c’est fait, c’est acquis pour la vie.
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Transformer les chiffres en consonnes
avec le codage phonétique
C’est la méthode du codage phonétique. Elle rend les chiffres plus « aimables » en les traduisant en mots. ,Ils deviennent alors plus facilement manipulables par le langage. Cela n’est pas nouveau non plus : on a retrouvé des traces de cette méthode dans des publications du XVème siècle.
La version que je vous propose a été établie par VON FENAIGLE en 1813. Né au Luxembourg et mort en Irlande, c’était un moine… allemand. Mais il surtout fait une carrière d’enseignant, de conférencier et de mnémoniste à l’international
Cette méthode est toujours d’usage courant… chez les mnémonistes ! Mais vous ne la connaissez pas. Pourtant elle est très accessible à tout un chacun. Elle consiste à faire correspondre à chaque chiffre une consonne, C’est la base du système.
Vous devrez l’apprendre par cœur. Mais il n’y a que 10 correspondances à connaitre dans la version de base. De plus, vous serez aidé par la ressemblance. En fait ce sera moins difficile que d’apprendre une seule table de multiplication ! Une fois que vous savez le faire, vous avez un passeport pour retenir tous les nombres que vous voulez. A vie.
► Voici le tableau de base à retenir :
1 = t (un seul jambage)
2 = n (deux jambages)
3 = m (trois jambages)
4 = r (le son qui termine quatre)
5 = l (symbole de cinquante en chiffres romains. Bon d’accord, il faut le savoir …)
6 = j (en manuscrit, une boucle en bas)
7 = k (aucune ressemblance ! Mais vous pouvez penser à une K7 ou cassette)
8 = f (en manuscrit, deux boucles)
9 = p (ressemble à un 9 en miroir)
0 = z (le son qui commence zéro) et aussi s. rappelez-vous « se-ze ».
Ne vous laissez pas rebuter au premier abord. Ça peut vous paraitre ésotérique mais ça ne l’est pas. Cette technique de substitution va vous permettre de construire des phrases clé.
Attention (je vous le répèterai plusieurs fois) ce codage est purement phonétique. Ainsi le C peut valoir 7 ou 0 selon sa prononciation. Le C de castor vaut 7 parce qu’il se prononce « k ». Mais le C de cigale vaut 0 parce qu’il se prononce « s ».
Comment retenir un code de carte bancaire
avec une phrase clé courte
Je ne sais pas par cœur la date de la mort de Jeanne d’Arc. Mais j’ai une phrase clé facile à retenir qui me permet de retrouver que c’est en 1431. J’en ai eu une autre pour le numéro de ma carte bancaire et une autre pour la carte du supermarché. Je ne les utilise plus parce que, à force de m’en servir, je les connais maintenant par cœur.
Mais certains nombres n’ont pas vocation à être utilisés souvent. Et pourtant il peut être important de s’en rappeler à certains moments. C’est là que la phrase clé fait merveille. Bien que je n’aie pas besoin de le savoir, je peux quand même retrouver en 10 secondes la date du traité de Maastricht. Ou l’anniversaire de mon arrière cousine. Et la date du prochain Congrès de la Mémoire…
Maintenant, voyons comment utiliser ce système de façon pratique.
Supposons que vous ayez du mal à retenir le code secret de votre carte bancaire. Mettons que ce soit 3129. En appliquant les correspondances, cela donne : M T N P.
Nous allons considérer ces consonnes comme le squelette d’une phrase. Il reste ensuite à habiller cette phrase… avec des voyelles. Rappelez-vous que nous sommes en phonétique et que seules les consonnes comptent. Donc peu importent les voyelles pourvu qu’elles donnent des mots.
Vous allez donc vous forger une phrase clé qui fera apparaître dans l’ordre les 4 phonèmes M T N P. Débridez votre imagination et écrivez toutes les possibilités qui vous passent par la tête. Même si ça n’a aucun sens. Vous ferez le tri après.
Par exemple : « mie, tu n’as pas », « aimes-tu nos ponts », « mets ta nappe », « mais t’es nippé », « moite et nippé », « mon TNP », « mitonner au pot » etc.
Laissez aller votre imagination
Peu importe la signification pour le moment. Écrivez un maximum de possibilités. L’important est de trouver une phrase facile à retenir, une image à mémoriser. Et si votre image est un tantinet loufoque, c’est tant mieux !
Ainsi, vous pourriez utiliser « mais t’es nippé ». exemple: vous liez cette phrase à l’image de vous-même en train de vous regarder dans la glace. Vous êtes tiré à quatre épingles, avec une carte de crédit en guise de pochette et vous dites à vous-même « mais t’est nippé ! ».
Vous pouvez aussi imaginer que le distributeur de billet est agrémenté d’un miroir. Et que c’est dans ce miroir que vous vous mirez. Tout est bon pour lier distributeur de billet, carte de crédit et phrase-clé.
Vous noterez que dans cette image figure une carte de crédit. C’est le meilleur moyen de vous y retrouver. Et donc, devant le distributeur de la banque tout devient simple. Vous pensez à la glace et à votre image dans la glace. En même temps vous revient automatiquement en mémoire la phrase-clé « mais t’es nippé ! ». Ce qui donne MTNP. Vous appliquez les correspondances, soit 3129. Et vous retirez vos euros…
Mais surtout, votre code bancaire n’est plus écrit nulle part! Une phrase-clé en tête, c’est tout de même plus sûr que de noter le code dans votre porte-cartes !
Pensez à toujours introduire, soit dans l’image mentale, soit dans la phrase-clé, l’objet de la mémorisation. Rien ne vous servirait de vous rappeler d’une phrase-clé si vous ne savez plus quel en est l’objet… Ici, on a mis la carte de crédit dans l’image, c’est votre pochette. On peut assez souvent mettre l’objet à retenir dans la phrase-clé elle-même. Quand on peut c’est même mieux.
Comment retenir un numéro de téléphone
avec une phrase clé courte
Voyons maintenant comment retenir un numéro de téléphone rebelle à la mémorisation. Soit le numéro 01 42 22 95 40. Supposons le 01 déjà connu. Selon le code, vous obtenez RN NN PL RS.
Ce qui peut donner en ne triant surtout pas au début :
« Reine naine pâle et rossée », « Renée, nonne, pâle et rose », « Roi nu, ne nie pas le hérisson », « araignée naine, pâle et rusée », « René, gnangnan, appelle Rose », « rognon nain ainé plait à Rosie », « René ne ahane plus, Henri si », « arène aux nonnes au palais rose », « arène ne nous plait roussie », « à runes naines palets arrosés » etc.
Comme d’habitude n’hésitez pas à « débloquer ». Vous ferez le tri après.
Reste à vous faire une image intégrant votre correspondant. Parfois, on a la chance de voir son nom s’adapter à la phrase. Si ce numéro est celui d’un certain Robert DUROY, il vous sera facile d’y relier une phrase clé commençant par le mot « roi » qui vous fera penser à Duroy. Vous aurez cette chance plus souvent que vous ne l’imaginez.
Même si votre correspondant s’appelle DULAC, il se peut que son attitude hautaine vous facilite les choses. Son image en roi nu risque fort, par contraste, de se graver dans votre mémoire de façon indélébile.
Quant à l’image : vous pouvez visualiser DULAC, nu, une couronne sur la tête, s’asseyant par mégarde sur un hérisson et sautant immédiatement en l’air en portant ses mains à son derrière ! En légende, votre phrase clé : « roi nu, ne nie pas le hérisson »…
Loufoque ? Mais oui, parfaitement !
Tiré par les cheveux ? Évidemment oui et alors ?
C’est précisément tout l’intérêt. La mémorisation ne s’en porte que mieux. Surtout ne dites pas à Dulac comment vous retenez son numéro…
Tâchez de bien voir le visage de Dulac. Fermez les yeux et voyez la scène comme si vous y étiez. Par acquit de conscience, vous pouvez qui plus est la placer au bord d’un lac (Dulac). Ainsi, vous n’attribuerez pas ce numéro de téléphone à Michel Dupont.
Comment retenir un numéro de carte bancaire
avec une phrase clé développée
Il existe aussi une autre manière de procéder. Celle-ci consiste à faire une phrase plus longue et à n’utiliser que la première consonne prononcée de chaque mot. Ainsi pour le numéro de carte bleue de tout à l’heure, 3129, on pourrait faire : « Mon Truc : Nouilles et Purée ».
Ce procédé ignore donc toutes les consonnes prononcées lorsqu’elles ne sont pas au premier rang dans chaque mot. Ici, ne comptent pas le c final de de truc, le ll de nouilles et le r de purée.
Mais le principe du codage est le même. Faites-vous également une image mentale.
Par exemple vous vous imaginez mettant votre carte dans le distributeur, lequel vous sert un plateau de nouilles et de purée… A moins que ce ne soit des billets roulés en forme de spaghettis et de la purée de billets… Dans les deux cas, il faut bien manger !
Vous pouvez aussi essayer « Ma Très Naïve Petite », Mes Deux Navires en Bois ou « Mon Très Nul Patron » etc.
Essayez le codage en fin de phrase
Vous pouvez fabriquer une phrase clé encore plus développée avec le codage à la fin. Par exemple vous pouvez vous dire en arrivant au distributeur « je n’ai pas beaucoup d’argent à cause de mon très nul patron »… soit M T N P, soit 3129… Cette variante est très puissante et donnera lieu à un article spécifique.
Avec cette méthode développée, le numéro de téléphone de tout à l’heure pourrait devenir : « Rose Noire et Nue Ne Peut Lire Rare Secret » c’est un peu ésotérique… mais déjà plus facile à retenir qu’une suite de chiffres !
Peut-être préférez-vous : « Rends Nos Noix, Nous Pouvons Les Ronger Sérieusement » ? Pratique si c’est le numéro de ‘animalerie. Ou bien encore « Rêvons-Nous? Naturellement! Nous Prenons Les Rêves au Sérieux »? A vous de voir.
Tout dépend du lien que vous pouvez faire entre votre correspondant et le contenu de votre phrase clé. Le dernier exemple conviendrait parfaitement s’il s’agissait du numéro de votre psychanalyste…
Personnellement, il me semble que cette façon de procéder s’applique plus facilement aux petits nombres qu’aux grands. Sinon, avec autant de mots que de chiffres, cela ferait des phrases à rallonge. Cependant, certains n’utilisent que celle-ci, et avec succès. En fait, c’est à vous de choisir celle qui vous convient le mieux.
Pour utiliser cette méthode il ne vous faut que deux choses.
- 1- être capable de faire marcher votre imagination sans hésiter à faire des loufoqueries
- 2- apprendre une fois pour toute la correspondance chiffres – consonnes.
C’est tout !
Perfectionnez-vous dans l’art de la mémoire
Si vous éprouvez de la difficulté à retenir ce code phonétique (vous ne devriez pas…), rendez grâce à l’abbé MOIGNO. Celui-ci, passe chez beaucoup d’auteurs pour avoir été l’assistant et le secrétaire de François ARAGO. Il semblait être un mémorisateur prodigieux, surtout en matière de chiffres.
En fait, il utilisait simplement les méthodes que je viens de décrire ici. Pour apprendre au début le tableau ci-dessus, il proposait déjà la mnémotechnie suivante :
Dieu ne me rend la joie qu’à vos pieds saints
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Vous remarquerez qu’il utilise la correspondance qu = 7, v = 8 et s = 0. C’est que, pour une meilleure fonctionnalité, le tableau de base est complété par d’autres lettres apparentées sur le plan phonétique. Il devient alors :
1 = t, d (consonnes occlusives dentales)
2 = n, gn
3 = m
4 = r
5 = l ou ll mouillé (comme dans « nouille »)
6 = j, g mou (comme dans «gêne ») et ch
7 = k, qu, c dur (comme dans « carotte »), et g dur (comme dans « gare »)
8= f, ph, v, w (consonnes occlusives labio-dentales)
9 = p, b (consonnes occlusive bilabiales)
0 = z, s, ou c mou comme dans « cèdre »
C’est le tableau de correspondance que j’utilise personnellement.
Attention : rappelez-vous que les correspondances sont purement phonétiques.
Notez que l’équivalence de certaines consonnes est due à leur proximité articulatoire. Vous avez d’ailleurs peut-être remarqué que les enfants confondent parfois t/d, p/b j/ch ou f/v. Ce n’est pas pour rien…
Notez que le c peut valoir 7 ou 0 selon qu’il se prononce ke (comme dans carotte) ou se (comme dans cèdre). Ce n’est pas la lettre qui compte en elle-même mais le son, le phonème, qu’elle représente.
C’est pourquoi les consonnes doubles (nn, ss, ll, tt) ne comptent que pour un chiffre si la prononciation est la même. Ainsi « allo » ne code que 5 et non pas 55. Parce que vous n’entendez le L qu’une seule fois.
C’est seulement si les deux consonnes identiques qui se suivent se prononcent différemment qu’elles comptent pour deux chiffres. Par exemple « accès » code pour 70 parce que chaque C se prononce différemment. En effet ici, le 1er se prononce K et le second se prononce S.
Avant de poursuivre, voici une autre phrase, proposée par Françoise GAUQUELIN et François RICHAUDEAU pour retenir le même tableau :
Sot, tu nous mens, rends les chants que fit Pan
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Essayez-vous même
Cette fois, comme vous voyez, le 6 est rendu par ch… Rien ne vous empêche, bien au contraire, de créer votre propre phrase. Il y a fort à parier que, lorsque vous l’aurez créée, vous saurez alors suffisamment bien la correspondance… pour pouvoir vous en passer !
Notez que vous n’êtes pas obligé de faire une phrase raisonnable. Comme vous le savez déjà, la fantaisie permet une meilleure rétention. Si vous n’utilisez pas des monosyllabes, faites seulement attention à ne pas introduire de consonne parasite. Il doit y en avoir seulement dix qui se prononcent. Par exemple :
Ce dénouement rend l’échec vœu pieux
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Mais à mon avis ces moyens sont superflus. Il est beaucoup plus simple d’apprendre ces correspondances par cœur. Ce n’est pas si difficile. Disons que ces moyens peuvent toujours vous dépanner au début si vous avez… un trou de mémoire.
D’ailleurs voici quelques indications complémentaires pour un meilleur apprentissage :
4 = r: voyez que les voituRes ont 4 Roues
6 = j ou ch : visualisez un attelaGE de 6 CHeVaux Jaunes
7 = k : pensez à une cassette ou K7
8 = f ou v : visualisez 8 FèVes ou 8 FauVes
Utilisez un tableau de mots clé pour les 10 chiffres
Et si votre imagination est en panne quand il s’agit de coder un nombre ? C’est peut-être que vous êtes trop sérieux. Laissez-vous aller que diable !
Bon, admettons que vous soyez vraiment à court d’idées. Il peut vous être utile de disposer d’une liste de mots clé tout prêts. Faites-vous une liste d’avance… Cela pourrait donner quelque chose comme ça :
1 = té, toit, tas, dos, doigt, dieu, doux, tout, athée, dent, taon, aidant, ôté, Théo, tué, attend, Adam
2 = nid, noue, nu, noix, nuée, Noé, non, honni, année, anneau, ne, né, inné, Anna, à nous, noué
3 = mas, mat, mou, mue, mon, moi, mes, méat, amas, humer, ami, aimant, Emma, homo, omis
4 = rat, roue, riz, roi, raie, rôt, héros, ara, Hérault, are, heure, haro, urée, orée, ira, aura, hourra
5 = loi, la, lit, les, lot, lent, loin, loup, hello, houle, holà, là-haut, Allah, aller, allo, Elie, ilot, aloi
6 = joue, ajout, jouet, jus, geai, géant, chat, chou, chu, choix, hache, échéant, échu, chouan, chaud,
7 = cas, cou, que, queue, aqueux, chaos, gars, gué, go, gueux, gond, gant, hacker, kéa, écho, acquis
8 = fa, fi, au feu, foi, fou, vit, vent, évent, vous, voie, voix, aveu, avoue, avoué, effet, à fond, faon, fée, fuit
9 = pas, pois, peu, pot, pus, pont, appas, épi, bât, beau, bon, bois, abat, ébat, boa, abbé, à bout, au pas
0 = seau, sot, soie, ce, se, sa, son, ses, sou, soin, saint, sein, assaut, assis, essaim, osé, Zoé, usée, issue
Faites juste attention à ça:
Comme vous pouvez le vérifier, seules les consonnes qui se prononcent correspondent à un chiffre. Ainsi le premier t de toit vaut 1 alors que le second est ignoré puisqu’on ne l’entend pas.
Naturellement les consonnes finales ne codent pas lorsqu’elles ne se prononcent pas. Inversement elles codent quand elles se prononcent à cause d’une liaison. Ainsi « abbé » = 9 mais « un abbé » = 29. Oubliez l’écriture ! Ne considérez ce que vous entendez.
Nous verrons plus tard les tableaux de mots clé pour les nombres jusqu’à 100.
Assez souvent, quand je présente cette méthode à des adultes, ils font grise mine. Comme si c’était difficile d’apprendre 10 correspondances et leurs dérivées. Ça ne l’est pas. Je crois plutôt que ce sont les chiffres qui vous tétanisent. Sans doute vous font-ils penser aux mathématiques. Rien à voir bien sûr. Allez, amusez-vous !
PS J’ai remarqué que l’habitude du calcul mental favorise l’apprentissage de la méthode chiffres-consonnes. Et peut-être la réciproque est-elle vraie, si ça se trouve… Je vous suggère à toutes fins utiles le site ABC Calcul mental (Attention, ce monsieur vend une méthode mais je n’ai pas d’action chez lui et ce n’est pas un lien affilié non plus…)
Bonjour,
Je viens de finir une vidéo de vulgarisation sur la mémorisation des chiffres.
Si cela intéresse pour illustrer ce billet de blog, je file le lien : https://youtu.be/bAT133iD6WM ainsi qu’une description :
Dans cette vidéo, on s’intéresse à une vieille méthode utilisée par certains individus pour mémoriser des séquences de chiffres. Les applications sont nombreuses et la vidéo en présente quelques unes.
Voici un repère chronologique pour t’y retrouver facilement :
0:00 Intro / Mise en situation
1:28 Générique
1:36 Historique de la méthode de mémorisation
5:33 Présentation du tableau de correspondance chiffre/son
8:02 Quizz sur la correspondance chiffre/son
9:58 Codage de 2 chiffres par 1 mot
11:52 Impossibilité de coder trop de chiffres par 1 mot
14:25 Codage de 3 chiffres par 1 mot
15:51 Règles complémentaires de codage
17:57 Codage de 4 chiffres par 1 mot
22:39 Codage des chiffres par une phrase
24:16 Codage d’un numéro de téléphone
26:58 Codage d’un numéro de carte bancaire
28:58 Mots intercalaires
29:53 Ecriture sous contrainte
31:20 Représentation synthétique de la méthode
34:52 Extension de la méthode à la mémorisation des couleurs, des cartes etc…
35:53 Limites de la méthode
36:32 Outro
Les liens présentés dans la vidéo :
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Le site de Gérard Villemin (à qui je dois les tableaux de correspondance) avec une présentation de la méthode chiffre/son
http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvm…
Le codage des 1000 premiers nombres
https://transfernow.net/ddl/codage-de…
Le dictionnaire des frères Castilho
https://books.google.fr/books/about/D…
Bonjour et merci pour votre contribution. Désolé pour cette validation si tardive, j’étais à l’époque occupé par l’écriture d’un livre et la préparation d’une conférence. J’apprécie le style de votre vidéo, je suis d’accord avec presque tout. Mais pas avec l’introduction de sons non codant, cela me parait un facteur d’erreur au moment de la reconstitution des nombres. Quitte à faire parfois des phrases en petit-nègre, je préfère m’en servir systématiquement. N’oublions pas non plus la technique de la phrase clé avec un codage à la fin, c’est parfois plus souple. C’est comme ça que je retrouve en une seconde (alors que je en l’ai pas mémorisée elle-même, l’année de la mort de Jeanne d’Arc (elle mourut de brûlures sans ReMeDe)voir la date complète de la signature du traité de Maastricht. Au plaisir.
hey,l inventeur de ce code,appele major system,est pierre herigone,de la meme epoque que leibniz et newton.
si tu veux le rajouter 😉
Bonjour,
Merci de vous être intéressé à cet article.
Oui c’est vrai mais major system est une appellation récente. Il y a aussi le Ben system mais c’est tout à fait autre chose… nous vivons, une époque où on aime bien donner des noms de ce genre.
Hérigone est resté longtemps méconnu voire inconnu. C’est mon confrère Alain Lieury, hélas décédé il y a quelques années, qui m’avait mis la puce à l’oreille. Grâce lui soit rendu.
Je fais de temps en temps des révisions avec les infos que je note studieusement dans un cahier… mais je ne pense pas citer Leibnitz et Nexton. Je fais de la vulgarisation scientifique mais pour rester accessible je ne charge pas trop la barque.
Cordialement,
AP
Oui, c’est vrai, je n’en ai pas fait mention. Cela sera le cas lors de la révision de l’article. Merci pour cette remarque.