LA MÉMOIRE EN PRATIQUE
La méthode des « loci » est-elle pour vous ?
Cette méthode date de l’antiquité, et pourtant elle est toujours utilisée. TOUS les champions de mémoire l’utilisent, sous une forme ou sous une autre. Mais aussi de nombreuses personnes comme vous et moi. C’est à dire des gens qui cherchent à maintenir leur mémoire en forme et à mieux mémoriser. Vous pouvez donc l’utiliser si elle vous convient.
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Mais d’abord, qu’est-ce que la méthode des loci ?
En latin, loci (sans « s » à al fin) est le pluriel de locus qui veut dire lieu. C’est donc « la méthode des lieux ». Elle propose d’utiliser un ensemble de lieux particuliers pour y accrocher les choses à mémoriser. Pas d’inquiétude si ça ne vous parle pas encore, les explications vont suivre.
En attendant, je vais d’abord vous raconter l’événement originel qui donna naissance à cette méthode. Légende ou réalité, c’est en fait plutôt Cicéron qui vous la raconte. Cicéron, je vous le rappelle, était un avocat et orateur célèbre. Comme tous les orateurs de son temps, il devait parler sans notes. Vous ne l’imaginez pas amenant avec lui au tribunal une brouette de notes sur des tablettes de cire…
L’histoire de Simonide de Céos
Que vous dit Cicéron?
Il vous parle d’un banquet au cours duquel le poète Simonide de Céos avait déclamé un poème lyrique en l’honneur de son hôte. Celui-ci, mesquin, ayant noté que Simonide rendait grâce aux dieux de l’avoir inspiré, lui dit qu’il ne lui paierait donc que la moitié de la somme convenue… La différence, il n’aurait qu’à la réclamer aux dieux en question !
Les dieux en question étaient Castor et Pollux, les jumeaux fondateurs de Rome. Et justement deux jeunes gens demandaient à voir Simonide à l’extérieur. Simonide sortit et ne vit personne. A ce moment le (très lourd) toit de la salle de banquet s’écroula et tua tout le monde. Vous n’auriez pas aimé être là, mois non plus.
Les cadavres étaient méconnaissables. Mais Simonide se rappelait toutefois des leurs places au banquet et put aider les familles à retrouver leurs morts. Si ça peut vous consoler, au cas où vous auriez été là, votre famille aurait au moins retrouvé vos restes. Merci Simonide!
De l’histoire à la légende
A ce moment-là nous quittons l’histoire pour la légende. Les commentateurs ont vu dans les jeunes gens qui demandaient Simonide ni plus ni moins que Castor et Polux, venus le sauver du désastre éminent.
Toujours est-il que Cicéron écrit dans son traité « De oratore » que, « selon les conseils de Simonide », il faut mettre en images les choses à retenir, puis associer ces images à divers lieux. Ces lieux doivent se suivre dans un ordre constant. « Alors l’ordre des lieux conserve l’ordre des choses ». C’est à dire que l’ordre des images vous « rappelle les chose elles-mêmes » dans le bon ordre.
C’est clair pour vous?
Non, pas encore… Bon, je vous éclaire u peu plus. Simonide aurait compris qu’associer quelque chose à retenir avec un endroit déterminé facilitait le rappel du souvenir. Il a, en quelque sorte, découvert la puissance des indices de rappel dont je parle assez souvent ici.
Utiliser un lieu pour vous rappeler ?
Je devrais dire « un ensemble ordonné de lieux ». Par exemple, dans l’histoire de Simonide, vous avez vu que les lieux étaient les places de chacun au banquet.
Mais, si vous aviez été à sa place, auriez-vous pu vraiment retrouver où se trouvait chacun? Rien n’est moins sûr.
Sans doute le poète avait-il des repères particuliers sans la salle: colonne, meuble, fenêtre etc. Sans doute aussi avait-il pu remarquer qu’Untel était assis à coté de tel ou tel autre. Ou qu’il qu’il devait se tourner à droite ou à gauche pour lui parler. Il est donc peu probable que seule la localisation géographique des places occupées ait été à l’oeuvre pour faciliter le rappel de leurs occupants.
Encore Cicéron…
D’ailleurs Cicéron, faisant référence à des écrits disparus, nous dit que Simonide nous conseille l’intermédiation par des images. Probablement Simonide est-il parti de son expérience pour perfectionner le système. C’est ce que semble dire un texte figurant sur une tablette découverte dans l’île de Paros.
Cette découverte a été faite au 17ème siècle. La tablette de marbre, qui n’est pas complète, donne une liste des inventions ou découvertes. Le fragment conservé et concernant Simonide dit ceci: « … depuis le moment où Simonide de Céos, fils de Léoprédès, inventeur du système des aide-mémoire, remporta le prix des chœurs à Athènes… 213 ans… ».
On n’en saura pas plus mais nous avons 2 informations: la datation nous mène à 477 ans avant J-C (la tablette elle-même serait datée de 264 ans avant J-C) et Simonide a inventé les « aide-mémoire ». Qu’est-ce que c’est que ça ?
Evidemment, Il ne s’agit donc pas uniquement de mémoriser par des emplacements de hasard mais de quelque chose élaboré par Simonide à partir de son expérience. En quoi consistent ces « aide-mémoire »? Malheureusement les textes originels ont été perdus. Mais on en connait bien d’autres, postérieurs, qui font référence au système. Vous y voilà.
« C’est pas trop tôt ! »
Ah bon ?
La méthode des loci petit mode d’emploi
L’amélioration la plus notable du système des loci est le palais de mémoire. Mais aussi le parcours familier ou d’autres encore. En général, ces techniques sont vues comme compliquées, difficiles et réservées aux champions. C’est pourtant faux. En fait elles en sont ni compliquées, ni difficiles, ni réservées aux champions !
Mais toutes les méthodes ne conviennent pas à tous le monde. Et cela dépend aussi de ce que vous voulez mémoriser. Je vais vous montrer successivement le principe et quelques déclinaisons de la méthode.
Le principe
Imaginez que vous deviez retenir une liste. Cela pourrait être aussi bien les points clés d’une plaidoirie si vous étiez avocat comme Ciceron. Ou un exposé sur les amours des grenouilles. Mais la liste au moins, ça c’est du solide. Tout le monde fait des listes: liste de choses à faire, liste de course, liste d’indésirables à bloquer sur Facebook etc…
Donc imaginez que votre liste soit la suivante: appeler tante Adèle, faire réparer le vélo, porter un colis à la Poste, payer les factures, repasser les chemises. Bon, vous me direz que c’est plus simple de l’écrire sur papier et de punaiser celui-ci quelque part à hauteur de vue.
Pas faux.
Mais pas très sûr. A force de faire comme ça on passe devant son papier sans le voir… Sans compter que c’est peut-être dans le métro que vous pensez subitement que vous devez appeler Adèle. Et c’est chez le dentiste que vous êtes souvenu brusquement avoir posé les factures sur la cheminée quand un coup de téléphone vous a dérangé. La roulette fume et vous êtes bien avancé avec votre liste sur papier…
La méthode des loci vous permet de mémoriser au fur et à mesure que les choses se présentent à votre esprit. Supposons que vos « lieux » soient (dans l’ordre) la porte du bâtiment, une console dans le vestibule, une porte capitonnée, un couloir avec un long tapis et un grand lustre.
La pratique
Maintenant imaginez que vous ayez fait les associations suivantes. Tante Adèle est juchée en haut de la porte, à cheval, tout excitée et crie « hue dada! ». Vous entrez dans le vestibule ou un vélo géant repose sur la console. La porte capitonnée est traversée par un colis enchâssé là à demeure, la moitié dans le vestibule, l’autre côté dans le couloir. Dans le couloir un tapis contemporain de bonne facture, si j’ose dire puisque représentant des… factures. Le lustre, lui, est décoré de fers à repasser en guise de pendeloques géantes.
Vous avez pu mémoriser cela au fur et à mesure que vous sont venues à l’esprit les choses à faire. A chaque nouvel élément, vous avez dû passer en revue les précédents pour arriver au premier lieu encore disponible. Ce qui vous fait à chaque fois réviser votre liste.
Donc , en résumé, vous avez des « lieux », et vous y avez accroché des images représentant les choses à mémoriser. et vous avez alors deux bonnes raisons de ne rien oublier.
- L’image de votre tante est incongrue à souhait, aucun risque de l’oublier. Même chose pour les autres images.
- A chaque ajout, vous révisez votre liste. C’est ce qu’on appelle la consolidation.
Maintenant voyons quelques déclinaisons du système. Si vous trouvez le palais de mémoire trop lourd pour vous je vous en donnerai une version light. Mais à tout seigneur tout honneur.
Les déclinaisons de la méthode
Le palais de mémoire
C’est en fait la méthode originelle, la plus connue. Elle est directement attribuée à Simonide. Il peut s’agi d’un palais (ou d’un autre bâtiment…) réel ou imaginaire. L’important, c’est que vous connaissiez bien les… lieux, c’est le cas de le dire. Par exemple: l’entrée, le vestibule, une série de pièces sur la gauche, une série de pièces sur la droite. et puis un escalier au fond et une disposition similaire à l’étage.
Mais ce n’est pas tout. Dans chaque pièce il y aura des éléments d’architecture et du mobilier. Si vous avez 20 pièces en bas comportant chacune 10 éléments d’architecture, cela vous fera 200 points d’accroche. Autrement dit vous pourrez mémoriser 200 éléments sur un seul niveau. Et autant à chaque étage…
Et bien sûr il faudra connaitre par cœur les différentes pièces et leur ameublement…
C’est la raison pour laquelle ce dispositif vous parait difficile. Vous n’avez pas tort car, à cette échelle, il l’est bel et bien. Il évoque des mémorisations d’importance et plait beaucoup aux champions de mémoire. Pourtant, il était utilisé couramment par les orateurs de l’antiquité. A cette époque on ne pouvait guère apporter un paquet de notes. Il fallait mémoriser.
Les images boostent la mémoire
Comment pensez-vous que les auteurs anciens s’y prenaient pour associer un élément à mémoriser avec un élément du palais? Oui, vous avez raison, par l’intermédiaire d’une image. La puissance de l’image pour mémoriser est déjà signalée par Aristote. Eh oui, ça ne vous rajeunit pas
On sait en effet depuis l’antiquité que les images sont mieux mémorisées que quoi que ce soit d’autre. On sait aussi qu’elle sont encore plus efficaces lorsque elles sont extraordinaires, frappantes, exagérées, géantes, miniatures, en mouvement voire « sanglantes » comme le dit Cicéron.
Bref, toute image suscitant une émotion (joie, peur, dégoût, surprise etc…) sera plus efficace qu’une autre. Vous avez vu ça dans le petit mode d’emploi ci-dessus.
La maison ou l’appartement
Il s’agit d’une déclinaison plus réduite avec 10 à 20 « lieux » seulement.
Dans une maison vous avez une bonne cinquantaine de points d’ancrage pour mémoriser autant d’informations. On n’a jamais besoin d’autant dans la vie courante. Sauf si vous êtes étudiant. Car mémoriser le plan d’un cours annuel peut demander une dizaine de chapitres et 4 ou 5 sous-chapitres.
C’est intéressant pour vous parce que le temps passé à mémoriser les pièces et ses loci sera plus que récupéré sur les temps d’apprentissage par cœur fastidieux. D’autant que votre maison, vous la connaissez déjà, il n’y a pas un grand effort à fournir.
En revanche il faut être organisé. Vous devez utiliser les pièces toujours dans le même ordre. Et dans chaque pièce, il vous faut utiliser les points d’accroche toujours dans le même ordre. Je vous explique ça un peu plus bas. A noter que les étudiants en PACES (qui doivent ingurgiter des quantité ahurissante d’informations) ne peuvent pas se contenter d’une maison…
Pourquoi pas plusieurs maisons de mémoire ?
Vous pouvez cependant utiliser votre maison autant de fois qu’il y a de cours. Mais attention aux risques de confusion. Vous avez intérêt à distinguer chaque clone mental de votre maison par un attribut lié à la matière que vous y stockez. Cela peut être un simple changement de couleur.
Par exemple la maison jaune pour la chimie, la verte pour la physique, la bleue pour l’anatomie, la bariolée pour l’initiation aux médicaments etc. Il ne s’agit pas que de la couleur de la façade. Vous devez visualiser les murs intérieurs de la même couleur, les rideaux, les sièges.
C’est la meilleure méthode que j’ai trouvée pour éviter de mélanger ce que vous avez accroché au porte-manteaux en biologie et en anatomie. L’autre option c’est le grand palais de mémoire, au prix d’un effort de mémorisation initial beaucoup plus grand.
Naturellement un appartement convient tout aussi bien. étant sur un seul niveau, le nombre des loci est seulement un peu plus réduit. Dans la vie courante c’est plus que suffisant.
Mémoriser dans sa chambre
J »ai constaté dans mes séminaires en présentiel que la méthode de lieux séduisait beaucoup. Mais aussi que (presque) personne n’avait vraiment envie de mémoriser tout un palais imaginaire. Beaucoup ont trouvé cela disproportionné par rapport à leurs soucis de mémoire.
Je n’ai pas été sourd. Je leur ai proposé deux options allégées. Dont la chambre. Vous connaissez votre chambre non? Le principe est le même que pour le palais ou la maison. Mais ici je vais vous préciser le mode d’emploi précis. Vous devez considérerez les points d’ancrage (je préfère ce terme à loci) dans un ordre conventionnel.
Ne cherchez pas l’originalité, suivez plutôt ma proposition. Elle est plus qu’éprouvée et vous pouvez y aller les yeux fermés. Considérez d’abord les choses au sol autres que le mobilier: tapis, carpette. Ensuite, en vous mettant juste à l’entrée de la pièce considérez le mur de gauche, le mur du fond puis celui de droite. En dernier le mur de la porte d’entrée où vous vous tenez, et enfin le plafond.
Voici un exemple de ce que ça pourrait donner.
Au sol: devant le lit un tapis. A gauche un tableau accroché au mur, une coiffeuse et dans l’angle au fond à gauche une table de chevet. Sur le mur du fond une applique murale puis le lit contre le mur. Ensuite, toujours contre le mur, un meuble bibliothèque. Coté mur de droite un radiateur, une fenêtre, un petit bureau. Côté « mur d’entrée » la porte de la salle de bain, une petit étagère murale. Au plafond un… plafonnier à trois branches.
Cela vous donne 13 « loci » ou points d’ancrage. Ça suffit bien et comme vous connaissez votre chambre ça ne vous demande pas d’effort de mémorisation. Mais vous devez connaitre par cœur l’ordre de vos loci. C’est pourquoi je vous recommande la technique sol, cotés dans le sens des aiguilles d’une montre et plafond.
La chambre de mémoire (idéale)
Elle m’a été inspirée par quelqu’un qui déménageait souvent. Pour qu’il évite de s’embrouiller je lui ai proposé d’imaginer sa chambre idéale. Rien à voir avec la mémorisation d’un palais mental de 100 pièces… Assez simple, elle n’avait que 10 ancrages. Mais elle était stable et peu importe dans quelle chambre réelle mon stagiaire se trouvait… Les déménagements n’avaient plus prise sur lui !
Finalement la moitié du groupe en formation environ a adopté cette formule. Les raisons? On pourrait modifier l’agencement de la chambre. et puis, de toute façon, c’est un exercice de mémoire bon à prendre. Je ne préconise ni la chambre réelle ni la chambre idéale. C’est vous qui voyez…
Dans le cas de l’appartement ou maison, vous considérez aussi les pièces dans le sens des aiguilles d’une montre. Si vous avez un couloir central, les pièces de gauche de la plus proche à la plus lointaine. Puis celle(s) du fond si il y o lieu. Et enfin celles de droite de la plus éloignée à la plus proche. Sans cette (petite) discipline ça ne marcherait pas.
Le parcours familier
C’est encore une autre déclinaison. Elle est particulièrement adaptée si vous faites souvent une même parcours à pied. Que ce soit pour aller prendre le bus ou le métro pour aller au travail ou aller chercher les enfants à l’école peu importe. Vous allez mémoriser les lieux que vous parcourez auxquels sous allez accrocher vos images mentales.
Cette variante mérite mieux que les précédente le nom de méthode des lieux car vous vous déplacez bel et bien géographiquement. Malgré tout certains de ces « loci » resteront plutôt des objets.La porte de votre immeuble vu depuis l’intérieur, quand vous sortez.
Si vous tournez à droite en sortant vous pourriez avoir les point d’ancrage suivants, dans l’ordre de leur apparition. La boulangerie, le parcmètre, la boutique clés-minute, le carrefour à traverser, le square, le lampadaire, l’auto-école, le Kebab, la grosse boite aux lettres jaune de la Poste etc.
L’avantage du parcours c’est que vous pouvez n’en utiliser qu’une partie. Si vous estimez que 8 ancrages vous suffisent vous vous arrêtez au kebab. Si vous en voulez 12, continuez.
Dans ce système on utilise seulement les points marquant devant lesquels vous passez. Ce qui inclut les commerces et le mobilier urbain. Mais pas les maisons ou les immuable d’allure banale, évidemment. Si le trajet est trop court pour donner suffisamment de points d’ancrage on peut évidemment utiliser le retour sur l’autre trottoir.
Le secret des images pour mieux mémoriser
Vous avez remarqué qu’il ne s’agit pas d’associer simplement une information à mémoriser et un lieu. Vous devez fabriquer une image mentale qui représente cette information. Parce qu’un image est toujours plus facile à mémoriser qu’une idée, un concept ou un mot.
Et vous savez maintenant que les images qui sortent de l’ordinaire sont encore plus mémorable. Ou mémorisables, si vous préférez. Tout le secret est là. Mais je sais d’expérience que certaines personnalités ont du mal à s’y mettre. Si c’est votre cas, dites vous bien que ces amusements apparents ne sont pas publics.
Personne n’a à savoir que vous avez imaginé votre tante à cheval en haut d’une porte en train de jouer à dada. Surtout pas votre tante d’ailleurs, elle pourrait vous battre froid. Amusez-vous avec ça. Personne n’en saura rien et vous mémoriserez mieux.
Pour rendre les images mentales mémorables n’hésitez pas à en faire des tonnes. Mettez du mouvement, du bruit et de la fureur comme dirait Shakespeare. Mettez des émotions, des sensations, des odeurs, du gigantesque ou du miniature, des couleurs etc…
N’hésitez pas: faites en trop !
Personnifiez ou imagez les concepts et les mots, utilisez des pataquès et des approximations. Exagérez sans complexe, distordez, plus vous en ferez, plus l’information sera « gravée » et mieux vous la rappellerez le moment venu.
Par exemple la liberté de la presse peut être personnifié par la statue de la liberté en train de feuilleter un journal gigantesque. Pour penser à acheter des melons vous pouvez accrocher une série de chapeaux melon à votre lieu.
Si c’est le lampadaire (voyez le paragraphe « la chambre de mémoire ») vous pouvez l’affubler d’une guirlande de chapeaux. Une guirlande de melons ne serait pas mal mais une guirlande de chapeau-melon plus incongrue, est préférable. Si c’est la boulangerie, une file de quidams façon Magritte est tout indiquée.
Pensez à prendre rendez-vous chez le dentiste? Pour associer cela avec la boulangerie que diriez-vous d’en faire une boulangerie où le dentiste officie au milieu des pains. Mais si vous devez utiliser le parcmètre pourquoi ne pas l’imaginer coiffé d’une tête de mort: pour payer il faut lui glisser les pièces entre les dents.
Je vais en rester là pour aujourd’hui. Considérez cet article comme un texte généraliste. Je reviendrai certainement plus en détail sur l’utilisation pratique des différentes déclinaison de la méthode de Simonide.