LA MÉMOIRE EN PRATIQUE
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Comment retenir des nombres et des chiffres.
Je sais que vous avez du mal avec ça… mais vous avez souvent besoin mémoriser des chiffres.
Si, si. Juste quelques exemples :
– le code de votre carte de crédit
– des numéros de rue (adresses)
– des codes d’accès chiffrés à des sites Internet
– votre numéro de Sécurité Sociale
– votre numéro de compte bancaire
– le digicode de votre immeuble
– le code de vos cartes de magasin
– l’immatriculation de votre voiture.
Sans oublier des codes de cadenas et bien sûr celui de votre coffre-fort.
Comment ? Vous n’en avez pas ? Bon, je retire le coffre-fort.
Oui ? C’est surtout les codes d’accès aux sites Internet que vous avez du mal à mémoriser ? Bon d’accord, on va voir ça. Il est vrai qu’il y en a tellement qu’on s’embrouille.
De toute façon, quelle que soit la situation, cela revient toujours à la même question : comment faire pour mémoriser des nombres ?
Eh bien, cela dépend de la taille du nombre. Ainsi, les cartes ont souvent des codes à 4 chiffres. Evidemment, c’est plus facile à mémoriser que votre numéro de sécurité sociale ou votre numéro de compte bancaire. Encore que. Bon, voyons voir quelques trucs… Evidemment, selon le nombre de chiffres, on utilisera des méthodes différentes.
Utiliser les départements et les nombres parlant
Les départements
Quoi qu’il en soit, pour les nombres courts, pas de grosses difficultés. Le plus simple, c’est encore d’utiliser les numéros de départements. A défaut vous pouvez utiliser des « nombres parlant ». C’est-à-dire des nombres qui ont du sens pour vous. Des nombres qui vous parlent.
Sans surprise, il est plus facile de mémoriser « Eure Creuse » que le nombre 2723. Ou bien « Marne Puy de Dôme » que 5163. Même si, dans ce dernier cas, ça ne veut rien dire.
Naturellement, vous ne connaissez probablement pas tous les numéros des départements français. On n’apprend plus ça par cœur à l’école. Autrefois si. Ainsi, mon grand-père paternel les savait tous par cœur de même que tous les cantons et les chefs-lieux de canton ! Moi pas…
A vrai dire, aujourd’hui, c’est à peine si on sait encore ce qu’est un canton ou un chef-lieu. Alors… Remarquez, vous ne vous en portez peut-être pas plus mal. Mais ça vous prive d’indices de récupération. C’est-à-dire d’informations capables d’en amener une autre automatiquement. Dommage.
Malgré tout, vous connaissez sans doute quelques numéros de département. Alors, utilisez-les quand l’occasion se présente. c’est une bonne méthode pour mémoriser des chiffres. Ou plutôt des nombres. Et si vous êtes trop « court » en départements j’ai autre chose pour vous. Je vais vous donner des exemples personnels.
Les nombres parlant
Tenez, j’ai eu une carte de magasin numérotée 5468. Ces chiffres ne vous disent rien ? Eh bien, à moi ils parlaient. Cela m’a évoqué irrésistiblement l’hiver 54 et mai 68.
Je me souviens très bien du premier. Nous avions un poêle à fioul pour chauffer (mal) tout l’appartement. Il gelait à pierre fendre et il fallait faire la tournée des stations-services (à pied sur le verglas) pour arriver à en trouver quelques litres.
On se gelait tellement à la maison que la buée de nos respirations aller se congeler sur les vitres. alors, comment oublier l’hiver 54 ? C’est aussi celui qui a vu émerger l’abbé Pierre. Quant à 68 c’était plutôt… disons… chaud ! Le résultat, c’est que mon code est devenu « hiver 54 et mai 68 », hyper facile à retenir… pour moi.
Et vous, ça vous parle ?
Mais peut-être pas pour vous car, par définition, un nombre « parlant » ne parle qu’a celui pour qui cela a du sens en raison d’une expérience personnelle. Faute de cette expérience, vous auriez du sans doute inventer autre chose autre chose pour mémoriser ces 4 chiffres.
Par exemple, l’année de votre bac, de votre mariage ou d’un accident de la circulation, la date d’un anniversaire etc.
Aussi, quand vous avez un nombre à retenir, la première chose à vous demander est la suivante : « qu’est-ce que ça m’évoque ? » Est-ce que ces chiffres ont du sens pour vous ? Ce sera plus fréquent que vous n’imaginez.
Parfois, sur un nombre de 4 chiffres, ces seront les 2 du milieu qui prendront sens. Par exemple le nombre 5921 ne vous dira peut-être rien. Peut-être ne savez-vous pas qu’il est formé des numéros du Nord et de la Côte d’Or.
Mais il se peut que 92 vous évoque les Hauts-de-Seine. Ou que 59 soit l’âge de votre mère. A moins que 21 soit le quantième de votre date d’anniversaire. Ou que votre tante habite au 21. Etc. Cherchez bien.
Mémorisez avec les phrases clé à mots-chiffres.
Voilà une des techniques les plus puissantes pour mémoriser des chiffres. La preuve c’est 1,31415926535 !
Je ne vous ferai pas l’injure d’imaginer que vous ne voyez pas ce que c’est. Evidemment Pi jusqu’à la 10ème décimale.
Avec un petit effort, je peux aller jusqu’à la 14ème, soit 3,14159265358979… Et en insistant, jusqu’à la 22ème : 3,1415926535897932384626. Mais là je suis déjà moins sûr de moi. Et, au-delà je capitule…
Aucun truc là-dedans et je n’ai pas non plus une mémoire exceptionnelle. C’est seulement grâce à la puissance d’une phrase clé. Ou, en l’occurrence, d’un poème clé. Enfin poème c’est vite dit, ce sont des vers de mirliton. Mais l’important c’est que ça marche, et c’est le cas !
Si vous ne le connaissez pas, en voici le début :
Que j’aime à faire apprendre ce nombre utile aux sages
Immortel Archimède, artiste ingénieur
Qui de ton jugement peut priser la valeur ?
Pour moi ton problème eut de féconds avantages
Etc.,
Mais le début me suffit bien. Pour ce que j’ai à faire du nombre Pi dans la vue courante… bof ! Disons que c’est un exercice de démonstration.
Ce que l’on met en mémoire, ici, ce ne sont pas les chiffres mais ces 4 vers.
Vous admettrez je pense qu’ils sont plus facile à retenir que 3,1415926535897932384626…
Le mode d’emploi
En fait le codage ici est assez simple. Chaque mot joue le rôle d’un indice de rappel un peu particulier. Son nombre de lettres donne les chiffres correspondant aux chiffres. Soit :
Que j’aime à faire apprendre ce nombre utile aux sages etc.
3 1 4 1 5 9 2 6 5 3 5 etc.
Des générations d’étudiants ont poursuivi la rédaction jusqu’à pouvoir restituer jusqu’à 200 décimales et plus. Comme vous vous en doutez, l faut du temps pour imaginer un édifice pareil…
Heureusement, il est rarissime que vous ayez autant de chiffres à retenir !
Appliquez-le à votre digicode
Prenons simplement un numéro de digicode à 5 chiffres. Par exemple 24626. Pour utiliser le système, il vous faut une phrase de 5 mots. Vous pouvez, avec un peu d’habitude, en faire des dizaines. Allez-y. Lâchez-vous et écrivez le plus possible de phrases-clés de 5 mots.
Je vous donne mes premières venues : « je suis arrivé en retard », « un gros canard si énervé » et « le képi régule le bavard », je suis étonné ça traîne »… Comme vous voyez, parfois ça ne veut pas dire grand-chose. Mais « je suis arrivé en retard » me parait pas mal pour un digicode… 2 4 6 2 6
Plus facile à mémoriser que les chiffres 2 4 6 2 6, en tout cas. Notez bien que lorsque vous l’aurez composé plusieurs fois, vous finirez par le savoir par cœur. La répétition aura alors fait son œuvre et vous laisserez tomber la phrase clé sans même y penser.
Ce procédé est vraiment facile à utiliser. La seule chose, c’est qu’il vous faut avoir l’esprit assez flexible et aimer jouer avec les mots. Si vous ne vous sentez pas encore à l’aise avec ça, allez voir le site liste-de-mots. Cela devrai vous aider.
Affichez le nombre de lettres que vous voulez et il vous donnera une première liste de mots correspondant à votre demande Si aucun ne vous convient, voyez les pages suivantes.
Aidez votre mémoire avec la phrase clé rimée
Utilisable dans bien d’autres domaines, elle peut aider, sinon pour les chiffres, du moins pour des formules mathématiques. Par exemple :
Le carré de l’hypoténuse
Est égal si je ne m’abuse
A la somme des carrés
Des deux autres cotés.
Mais vous pouvez très bien faire un quatrain pour une carte bancaire:
C’est un petit lutin
Qui ne marche pas droit
Voilà qu’il me fait signe
Ça m’fait un effet bœuf
Avertissement: non, le nombre de lettres des mots de compte pas. Ici, c’est un autre système… que je ne vous expliquerai pas ! Laissez-moi un commentaire sous l’article. Dites moi quelle serait le numéro de cette carte. Promis, je vous répondrai…
Pour retenir les grand nombres: l’organisation
Les plus grands nombres sont plus difficiles à mémoriser. Mais cela devient plus facile tout de même avec de l’organisation et de l’astuce.
Par exemple, voyez les numéros de téléphone. Pourquoi sont-ils généralement exprimés par groupes de deux chiffres ? Pourquoi les numéros en 0800 voient-ils les chiffres suivants r »groupés par paquets de trois ? Cela donne des numéros de type 07 18 24 52 86 ou 0800 719 829.
Réponse : parce que c’est plus facile à mémoriser que les chiffres 0 7 1 8 2 4 5 2 8 6 ou 08 0 0 7 1 9 8 2 9 à la queue leu leu…
Rappelez-vous l’article « Combien avez-vous de mémoires, 2, 7 ou 12 ? » il y a 15 jours. Au chapitre « Mémoire à court terme »… Vous vous rappelez certainement que l’empan moyen est de 7. Et que 18 est une unité de mémorisation alors que 1 et 8 en valent deux.
Non? Ben retournez voir alors, je ne vais quand même pas tout répéter ici…
Bon, je tiens pour acquis que vous comprenez tout de même que 07 18 24 52 86 représente 5 unités alors que 0 7 1 8 2 4 5 2 8 6 représente 10 unités. Donc, que 5 unités peuvent stationner quelque temps dans la mémoire à court terme mais pas 10…
Le mot d’ordre est toujours le même:
Organisez vos nombres et ne dépassez pas 7 paquets.
Pour la mémorisation à long terme vous avez ensuite le choix. Le « par cœur » marche très bien si vous acceptez de vous y astreindre. Il s’agit alors de répéter, répéter, répéter, le plus souvent possible.
La mémoire kinesthésique (à revoir aussi dans l’article évoqué un peu plus haut) fera le reste. Plus vous le composerez au clavier, plus vos automatismes feront le numéro presque tout seul.
Sinon, la suggestion d’utiliser des numéros de département reste valable. Idem pour les « nombres parlant » et les phrases clés, bien entendu.
Pour mieux mémoriser les chiffres, soyez inventifs
En effet, vous pouvez inventer d’autres moyens. Maxime TARCHER, un collègue spécialiste de la mémoire vous en donne un bon exemple.
Il vous prie d’imaginer que vous mangez une fondue savoyarde sous le feu d’artifice du 14 juillet. A ce moment-là un personnage tout en noir s’avance vers vous et vous serre la main énergiquement. Vous le reconnaissez : c’est Zorro !
Et ça vous donne quoi ça ?
Ben, son numéro de téléphone pardi ! A savoir : 73 (la Savoie), 14 (juillet), 05 (doigts de la main) et 00 (zOrrO). Evidemment $, on suppose que les deux tout premiers chiffres sont connus.
Ce n’est pas exactement une phrase clé mais plutôt quelque chose que je classe dans la méthode des « histoires à dormir debout » que j’explique par ailleurs. Très efficace cette méthode. Et plus c’est loufoque mieux c’est.
Essayez déjà avec votre propre numéro. Vous le connaissez déjà par cœur ? Ça ne fait rien : c’est un exercice ! Et vous pourrez toujours expliquer à ceux qui ne retiennent jamais votre numéro comment ils peuvent désormais le mémoriser…Alors, ça donne quoi?
Comment mémoriser
l’immatriculation de votre véhicule?
J’ai toujours su l’immatriculation de mes véhicules. A vrai dire juste pour le plaisir… Oui je sais, j’ai des plaisirs bizarres je vous l’accorde ! N’empêche que, la semaine dernière, ça m’a bien servi…
Figurez-vous que la municipalité de ma ville vient de donner la concession des parcmètres à une société privée. Exeunt les anciens parcmètres… et arrivée des nouveaux.
Imaginez un écran muet et tout un clavier en dessous. On fait quoi avec ça ? Pas de mode d’emploi… Bon je touche machinalement l’écran et ça s’éclaire. Sauvé ! Ah, et en haut un petit carré vert qui me promet une demi-heure de stationnement gratuit. Bien ça…
Vendu !
Je touche le carré vert et l’écran me dit : « Veuillez composer au clavier l’immatriculation de votre véhicule ». Lequel est garé à 100 mètres…
J’avais déjà remarqué en passant certains automobilistes qui avaient l’air exaspérés devant la machine. Je commence à comprendre pourquoi… ils ne devaient pas connaitre par cœur leur numéro !
En tout cas, j’étais bien content de connaitre le mien.
Le mode d’emploi
Le pragmatisme prévaut. Demandez-vous toujours à quoi ça vous fait penser. Mon véhicule est immatriculé AR 779 GP. J’ai tout de suite flashé sur AR GP qui m’a évoqué « arrière-grand-père ». Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien. Et 77 m’a évoqué la Seine et Marne et 9 m’a évoqué… neuf.
Et une phrase clé une ! «Un arrière-grand-père, en Seine et Marne, tout neuf » ! Certes, il me restait à remettre tout ça dans l’ordre mais je sais bien que les lettres encadrent les chiffres, alors…
En tout cas, la mémorisation s’est faite toute seule. Je depuis n’ai eu aucun trou de mémoire à déplorer concernant cette immatriculation.
Il se trouve pourtant que je n’ai rien à voir avec la Seine et Marne et que le seul arrière-grand-père que j’aurais pu connaitre est décédé lorsque j’étais en bas âge… Mais, voyez-vous, ça n’enlève rien à l’efficacité de la mémorisation.
Cela fonctionne parfaitement même si tout est fictif.
Le hasard fait parfois bien les choses…
J’ai eu ainsi un camping-car immatriculé 2063 MM 52. C’était avant le nouveau système d’immatriculation. Il se trouve que 20, 63 et 52 me parlent… Et MM aussi.
D’abord, 20 était (et est probablement toujours) l’indicatif téléphonique du Nord, dont mon épouse est originaire. C’est-à-dire les 3ème et 4ème chiffres après l’indicatif régional. Ensuite 63 est le numéro du Puy de Dôme, où nous avons vécu l’un et l’autre.
Ce n’est pas fini : MM sont les initiales de son prénom composé… et 52 le numéro du département où nous nous étions installés.
Du sur-mesure quoi !
Une chance pas si rare que ça, vous verrez. Mais ne vous bilez pas si ce que vous fabriquez est totalement fictif. Ça marche tout aussi bien. En effet ce n’est pas la réalité qui est opérante mais le fait que vous ayez fabriqué vous-même votre système.
Mon camping-car d’aujourd’hui est immatriculé CY 455 GL. Là, Assez vite CY GL est devenu… « cyanure glouton »! Et 455, je ne sais pourquoi, ne m’a demandé aucune mnémotechnie. Sinon cela aurait pu devenir « 4 fois le tour de la Meuse » par exemple.
Mais « glouton » était en concurrence avec d’autres comme « glauque », « glabre », « globuleux » ou « glorieux ». Du coup, je me suis rajouté une image mentale. J’ai visualisé mon véhicule fonctionnant non pas au gazole mais au… cyanure. Et je l’ai imaginé en consommer 100 litres aux 100 kilomètres. Avec une grosse citerne sur le toit.
L’écologie n’y trouve pas son compte mais la mémorisation si !
Faites marcher votre imagination et retenez quelque chose de frappant. N’ayez pas peur d’exagérer, vous ne mémoriserez que mieux.
Comment mémoriser
votre numéro de sécurité sociale ?
D’abord comprendre son organisation…
Pour un numéro aussi long, l’organisation est primordiale. A moins de faire une phrase clé assez longue à la façon de celle qui permet de reconstituer le nombre Pi. Un peu compliqué mais possible, comme pour Pi. Mais il y a lieux à faire: comprendre son organisation.
A priori ce numéro est long mais peut s’organiser en 6 séries de 3 chiffres soit 6 unités de mémorisation. Ça va prendre 6 des 7 cases en mémoire à court terme. C’est jouable.
Ensuite il faut faire passer ces informations dans la mémoire à long terme. Pour cela il faut faire appel à la compréhension (beaucoup), à la répétition (un peu) et à l’astuce (surtout).
Déjà, avec un peu d’astuce vous n’avez à vous occuper que des 6 derniers chiffres, soit 2 ou 3 cases en mémoire à court terme selon votre organisation. … Supposons que vous ayez le numéro 2 89 08 60 074 258 (numéro fictif).
Vous n’avez pas besoin de mémoriser les 7 premiers chiffres si vous comprenez comment ils sont été obtenus… La compréhension va vous faire faire des économies de mémoire.
Le premier numéro est toujours 1 pour les hommes et 2 pour les femmes. En général vous savez à quel genre vous appartenez. Les deux chiffres suivant correspondent à votre année de naissance. Dans le cas présent vous êtes une femme née en 1989. Je suppose que vous le savez. Aucun effort en vous est nécessaire pour ça…
Les deux chiffres qui suivent correspondent à votre mois de naissance. Vous êtes visiblement née en août… et dans la Somme comme le prouve le nombre qui suit et qui correspond au numéro de ce département. Et ça aussi, vous le savez déjà. Donc vous n’avez pas d’effort de mémoire à faire là non plus.
… ensuite vous n’avez plus que deux paquets à retenir !
Dès que vous savez dans quel ordre se placent les 7 premiers chiffres, c’est dans la poche ! En effet, vous n’avez ensuite que 2 paquets de 3 chiffres à vraiment mémoriser. Deux unités… Pour ceux-là (074 258) il va falloir à nouveau de l’astuce.
Si vous savez que le numéro de la Haute-Savoie est 74 votre mnémonique pourrait être « je ne suis pas née en Haute-Savoie ». La négation est un indice de rappel du « 0 » et la Haute-Savoie en indice de rappel de 74. Donc 074. Vous pourriez trouver autre chose en décomposant en trois paquets. C’est à dire 07, 42 et 58 si ces nombres vous parlent plus. A vous de voir.
Pour 258 vous pourriez remarquer que les chiffres sont croissants. Et que dans la suite de 1 à 9 chacun d’entre eux est au milieu d’un paquet de trois. En l’occurrence 1 2 3 / 4 5 6 / 7 8 9. Sur le clavier de votre calculette ou de votre pavé numérique ils sont superposés. Vous avez là un autre moyen de les retrouver.
Mémoriser va vous demander un peu de gymnastique cérébrale…
Au début… Mais au gré des répétitions ça va finir par venir tout seul. Vous oublierez finalement la méthode utilisée pour ne plus retenir que votre numéro.
J’ai mémorisé les chiffres de mon numéro de Sécurité Sociale lorsque j’étais étudiant. C’était il y a quelques dizaines d’années. Eh bien, je ne sais plus trop quelle technique de mémorisation j’ai utilisé à l’époque. Mais quelle importance ? Je connais mon numéro et voilà.
Donc cherchez bien, soyez inventif. Il n’y a pas de recette meilleure qu’une autre. Ou plutôt, la meilleure, c’est celle qui vous convient. Et celle qui vous convient c’est celle qui est en rapport avec votre expérience de vie.
Nous avons tous des connaissances différentes de celles du voisin. Votre expérience est différentes de la mienne. Des nombres qui ne me parlent pas vous parlent à vous. Trouver des moyens mnémotechniques pour mémoriser des nombres est une affaire typiquement personnelle. Il n’y a que vous qui pourrez trouver ce qui vous convient.
Comment ?
A quoi ça sert de mémoriser son numéro de Sécurité Sociale ?
Ben… dans la vie courante, à franchement pas grand-chose! Sauf, peut-être, pour remplir une feuille de soins.
Mais la beauté de la chose c’est que c’est un excellent d’exercice. Ça va vous dérouiller l’esprit. Et puis vous savez quoi ? Quand vous saurez le vôtre par cœur, je me demande si vous n’en serez pas un peu fier. Oh, juste un peu…
Post Scriptum:
Avant de vous quitter je vous rappelle l’énigme à résoudre:
C’est un petit lutin
Qui ne marche pas droit
Voilà qu’il me fait signe
Ça m’fait un effet bœuf
Quel numéro de carte bancaire est mémorisé dans ce quatrain bancal?
Mettez votre réponse en commentaire ci-dessous. Un indice: j’ai mélangé 2 méthodes dont aucune n’est expliquée ici, c’est dire si je suis tordu… Mais j’ai une excuse: même si vous n’en avez jamais entendu parler, ça ne devrait pas vous empêchera de trouver les 4 chiffres. Je finirai sans doute par vous donner la solution et les méthodes mnémotechniques utilisée… Et, non, je nombre de lettres dans les mots n’est pas utilisé ici…
Bonjour comment retenir des pièces de théâtre ou des chansons ?
Pour les chanson c’est simple, vous n’achapperez pas aux répétitions. Néanmoins celles-ci, contrairement à celles qui vous ont permis d’apprendre les tables de multiplication, ne sont pas désagréables. De plus, elles sont plus efficaces et plus rapides. En effet, la musique est un puissant facteur de rappel. A tel point que si vous pouvez faire une mnémonique chantée pour vos coups d’échecs, elle marchera bien mieux. Les rimes sont également un excellent facilitateur de rappel. Rappelez-vous « le carré de l’hypoténuse, est égal si je ne m’abuse, à la somme des carrés, des deux autres côtés ». Enfin la chanson bénéficie aussi des émotions qu’elles peut provoquer en vous si elle vous touche. Ce qui fait que retenir une chanson n’est quasiment jamais un problème.
Retenir une pièce de théâtre est un peu plus compliqué. Voyez l’interview que j’ai faite du comédien Cyrille Coton . Olivier Lejeune, le comédien miracle qu’on appelle pour remplacer un acteur défaillant du jour au lendemain, est capable d’apprendre son rôle dans la journée. Il explique qu’il utilise énormément la gestuelle pour mobiliser sa mémoire motrice (et j’ajouterais pour ne pas trop compter seulement sur sa mémoire sémantique). Mais là-aussi, l’aspect émotionnel me parait important. Si vous parvenez à vivre intérieurement et profondément les scènes, vous retiendrez bien mieux et plus vite. Mais vous ne pourrez quand même pas échapper aux répétitions, songez que les professionnels eux-mêmes ne pourraient pas s’en passer…
Il faut se faire à l’idée qu’il y a des domaines dans lesquels c’est la répétitions qui est l’ingrédient principal de la mémorisation.
Bien à vous.
Bonjour je voudrais savoir comment on fait pour retenir une séquence de coups d’échecs du genre : e4 c6 d4 d5 e5 c5 c3 Db6 Cf3 Fg4 Fe2 Ff3 Ff3 Cc6 00..
Bonjour,
Je suis désolé mais je ne connais rien aux échecs et je n’ai donc pas la moindre idée pour vous aider. Je ne suis pas certain, d’ailleurs, qu’il s’agirait uniquement de mémoriser des nombres. J’imagine que c6 ou e5, par exemple sont des coordonnées correspondant à des cases et si c’est le cas on pourrait probablement faire appel aussi à la mémoire spatiale, voir à la mémoire motrice. Mais connaitre les échecs me parait nécessaire pour inventer une mnémonique pour retenir votre série. Y a-t-il des joueurs d’échecs dans la salle ?
Bonjour, merci pour ces éléments de mémorisation intéressants… Je vous signale toutefois une erreur dans les décimales de PI. Vous indiquez « 3,14159275358979 », mais c’est plutôt « 3,141592(6)5358979″… Ceci est confirmé par le « poème ». Cette petite erreur n’est pas grave en soit, mais elle est intéressante niveau mémoire. En effet, à l’Adolescence (j’ai actuellement 57 ans), j’avais appris par coeur (pour le « sport ») le nombre PI à la 15ème décimale. J’avais trouvé cette information (pas d’internet à l’époque) dans un ouvrage technique, et avais appris de manière brute l’enchaînement des chiffres (3, 14 1 5 9 2 6 5 3 5 8 9 7 9 3). Ce qui m’interpelle aujourd’hui c’est que 1) 30 ans après je suis capable de ressortir cette série sans réfléchir et sans réviser, même si je n’ai pas pensé à ces chiffres pendant plusieurs années. 2) J’avais à l’époque une facilité à enregistrer toute une série de chiffres se suivant, sans logique aucune, me permettant de me souvenir (aujourd’hui encore) de mon numéro de SS, le numéro de mon premier compte bancaire (11 chiffres), plusieurs numéros de téléphone différents (8 ou 10 chiffres) selon l’époque… Cette faculté semble s’être érodée avec le temps, et j’ai plus de mal à faire ceci à présent. Voilà, un petite réflexion sur un procédé de mémoire, que je ne m’expliquer pas. Encore merci pour toutes vos informations.
Bonjour, vous avez été plus attentif que moi ! Je vais devoir plaider coupable pour cette faute d’inattention, pourtant le 6 et le 7 ne se touchent pas sur le clavier. Vous êtes le seul à avoir relevé l’erreur et je vais corriger, merci !
En principe ce qu’on a vraiment appris ne s’efface pas. En revanche c’est le chemin d’accès qui s’efface. D’où l’utilité des indices de récupération comme le « poème » en question. Mais curieusement, il y a des exceptions. Je connais mon numéro de sécurité sociale depuis l’adolescence. A l’époque je m’aidais de sa logique interne (genre, année, mois département, code communal, code INSEE, clé) mais aujourd’hui je n’y pense plus depuis belle lurette et je ne peux pas dire que j’ai besoin souvent de ce numéro. Je connais toujours les numéros d’immatriculation de mes véhicules: certains sont rentrés tout seuls et d’autres ont demandé des indices de récupération au début. Pourquoi ? Je ne me l’explique pas non plus.
En ce qui concerne l’érosion que vous signalez, ce n’est pas une érosion de votre faculté mais probablement une érosion de l’intention de mémoriser. Généralement, plus on avance en âge, plus l’intention a tendance à baisser sans qu’on s’en rendre compte, on est plus dans l’esprit d’exploiter les acquis que dans les nouvelles acquisitions d’informations. Cela nous vaut à partir d’un certain âge, d’être meilleurs que les jeunes dans certaines taches de mémoire prospective ou dans des taches cognitives complexes qui demandent de l’anticipation. Nous affectons nos ressources attentionnelles différemment. Et puis les neurones vieillissent, « l’influx nerveux » circule plus lentement. L’effet est flagrant dans certaines tâches de mémorisation comparée entre un groupe de « jeunes » et un groupe de « vieux ». En temps limité, les premiers peuvent faire jusqu’à 2 fois mieux. Multipliez le temps par deux et les deux groupes font jeu égal. Ce qui me rend très sceptique sur le « déclin cognitif » lié à l’âge. Je dirais plutôt déclin de la vitesse de traitement…
Bien à vous.
1 2 5 0
1 lutin
2 pas au carré
5 doigts de la main pour faire signe
0 effet bœuf un « o » de surprise
Merci pour votre blog très enrichissant !
Bonjour,
Merci pour votre appréciation.
Mais non, ce n’est pas le bon numéro…
Vous avez raison pour le premier et la quatrième chiffre mais peut-être pas pour les raisons que vous indiquez..
Il semblerait que mes lecteurs restant cois devant l’énigme. Et pourtant, elle n’est pas bien grande.
Bon, je vais peut-être vous mettre sur la voie en vous précisant que, en fait, les 4 chiffres peuvent se déduire de la même manière, ce qui n’est pas le cas dans votre tentative. C’est une méthode simpliste mais qui marche très bien…
Je pense que le numéro est 1850
Merci de suivre le blog et de vous être essayé à ma petite devinette. Tout comme Béatrice vous avez bien vu le premier et le quatrième chiffre mais pas les deux du milieu… Je serais curieux de savoir quel raisonnement vous avez utilisé. A mon avis, vous vous êtes compliqué la vie…