LA MÉMOIRE EN PRATIQUE
17 idées fausses sur la mémoire
Première partie.
Je publie alternativement deux sortes d’articles : de la vulgarisation scientifique et des modes d’emploi pratique pour améliorer vos performances.
Normal : mes « trucs » pratiques s’appuient sur le fonctionnement même de la mémoire. Vous les mettez plus facilement en œuvre si vous savez comment ça marche. Cela vous évite d’appliquer bêtement des suggestions comme des si c’étaient des formules magiques.
Malgré tout, beaucoup de gens se font encore des idées fausses. Sur beaucoup de choses évidemment. Mais, concernant la mémoire, ces idées fausses peuvent entraver vos progrès. D’où cet article pour vous éviter des façons de faire contre-productives.
En ce sens c’est un article pratique. Mais je vous explique aussi (brièvement) pourquoi ces idées sont fausses. En ce sens c’est aussi un article de vulgarisation. Où vais-je le classer ? Bon, allez, disons que c’est un article pratique. Je suis sûr qu’il vous sera utile.
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Idée fausse n° 1 : de naissance, on a une bonne ou une mauvaise mémoire.
Cette idée reçue a la peau dure. Pourtant rien n’est plus faux. A moins de naître sans cerveau. Ou avec un cerveau très endommagé… Sinon, on n’a jamais pu prouver que l’équipement mémoriel soit variable à la naissance selon les personnes.
Certes, on peut avoir l’impression que certaines personnes « retiennent » mieux que d’autres… et ce n’est pas faux.
« Ah, alors qu’est-ce que vous racontez ? Ça prouve qu’on n’est pas égaux en équipement mémoriel » !
Mais non ! Ça prouve seulement que certains l’utilisent au mieux et ont de meilleurs résultats que ceux qui font n’importe quoi. Mais ces derniers feraient aussi bien s’ils utilisaient au mieux leur équipement.
Il faut savoir que la mémoire est une chaîne. Si tous les maillons sont en parfait état, votre mémoire fonctionne parfaitement. Si un maillon est défectueux, la mémoire sera défectueuse. Vous comprendrez mieux avec l’idée fausse numéro deux ci-dessous.
Idée fausse n° 2 : la mémoire, c’est la capacité à se rappeler.
Ben non.
Le rappel est même le dernier maillon de la chaîne. La mémoire c’est une suite : perception de l’information, transmission, stockage, intégration, consolidation. Et, bien sûr, en dernier lieu, le rappel.
La perception peut être affectée en cas de manque d’attention ou de capteurs sensoriels pas très en forme. La transmission et le stockage sont tributaire du bon fonctionnent du système nerveux. Lequel dépend largement de votre état général, du fait que vous fumez ou non, que votre alimentation est équilibrée ou pas, de la qualité de votre sommeil. L’alcool et les drogues en diminuent les performances.
L’intégration dépend de votre base de connaissances et la consolidation dépend… de vous. Quant au rappel il dépend de tout ce qui précède !
Pour plus de détail voyez l’article « La mémoire, comment ça marche vraiment ».
Idée fausse n°3 : manger du poisson favorise la mémoire à cause du phosphore
C’est du grand n’importe quoi. Pourtant j’ai entendu ça pendant toute mon enfance. Dans le poisson il y a du phosphore. Et le phosphore permet au cerveau de mieux « carburer » (ou phosphorer…) et favorise donc la mémoire.
Cette idée reçue est viciée à la base. D’abord, à poids égal, il n’y a pas plus de phosphore dans le poisson que dans la viande rouge, les œufs, le fromage ou les féculents… Le poisson riche en phosphore c’est un mythe. Le poisson en contient certes beaucoup… mais dans les arêtes !
Vous aimez les arêtes, vous ?
Cela dit le poisson est plutôt bon pour le cerveau humain. Notamment parce qu’il contient des Oméga 3. Il est d’ailleurs prouvé que parmi les gros consommateurs de poissons, les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer sont plus rares et moins atteintes. Alors mangez du poison mais n’en attendez rien pour votre mémoire…
Idée fausse n° 4 : apprendre par cœur permet de mieux mémoriser
Ah, les joies du par cœur ! Le « par cœur » a ses fervents et ses détracteurs. Ses adorateurs et ses pourfendeurs. Alors qu’en est-il exactement ?
Eh bien ce n’est ni blanc ni noir.
« Vous ne seriez pas Normand vous ? ».
Non, je suis Auvergnat. Mais vous me cherchez là non ? Bon, je reprends. Par « ni blanc ni noir », je veux dire que ça peut être la meilleure ou la pire des choses. Comme la langue d’Esope.
« Comment ça « meilleure ou pire » ?
Pour apprendre les tables de multiplication c’est probablement la meilleure méthode. Pour apprendre le Morse c’est sûr et certain. Pour apprendre des mnémoniques du genre « Mais ou est donc Orrnicar ? » aussi. Autrement dit il y a des cas ou apprendre par cœur est incontournable mais ces cas sont rares.
Apprendre un cours par cœur?
« Mais pas rare à l’école. Il faut presque tout y apprendre par cœur. Aussi bien retenir le s pour marquer le pluriel que pour apprendre une poésie ou une leçon de géographie ! »
Pour votre premier exemple je suis d’accord. Pour le deuxième à moitié seulement. Pour le troisième certainement pas. Pour une leçon de géographie il y a (beaucoup) mieux. Je vous renvoie à mon article précédent « La méthode en 5 points pour mémoriser un cours… et briller à l’oral ». Vous verrez que le par cœur n’y occupe aucune place.
Dans le cas d’un cours, le par cœur est justement la pire des choses. Le par cœur tient uniquement à un très grand nombre de répétition. Il faut généralement 2 années consécutives en primaire, avec des révisions régulières pour bien « savoir ses tables ». Sinon ça ne tient pas dans le temps. C’est dire…
Certes, aucune autre méthode ne peut la concurrencer dans ce cas-là. Mais vous avez peut-être oublié sa pénibilité. Avez-vous 2 années devant vous pour apprendre votre leçon de géographie? Même en la répétant 20 ou 30 fois vous n’aurez qu’une mémorisation faible et peu durable. Sauf dans les 20 minutes qui suivent votre dernière répétition.
Comment font les comédiens?
« Je ne suis pas d’accord. Comment font les comédiens alors ? Ils apprennent par cœur non » ?
Pas vraiment…
« Comment ça ? Je ne vois pas comment ils pourraient faire autrement. Il n’y a même plus de souffleur maintenant ».
Au début, le comédien lit son texte seul chez lui, puis commence à l’apprendre par répétitions successives.
« C’est pas du par cœur ça ? ».
Attendez. Non, pas vraiment. Car au fil des lectures il visualise la scène, il imagine sa position dans l’espace et celles des autres comédiens. Il se constitue des indices de rappel. ce n’est pas du par cœur pur.
Ensuite les comédiens font des répétitions avec le metteur en scène. Mais ces répétitions-là n’ont rien à voir avec la seule répétition des répliques. Les mots, les phrases sont liées à une gestuelle, une position, des déplacements sur scène.
Le nombre des indices de rappel augmente énormément. Il y a un peu de par cœur au début, ou plutôt de « presque par cœur ». Mais très vite la mémorisation est consolidée par les nombreux indices de rappel du dispositif scénique.
« D’accord ».
En résumé le « par cœur » est parfois incontournable et demande alors énormément de temps et d’énergie. Et dans d’autres cas il peut constituer une amorce qui nécessite d’autres moyens pour consolider la mémorisation. C’est le cas pour les comédiens.
Mais il ne permet pas de « mieux mémoriser ».
Idée fausse n° 5 : les jeux de stimulation cérébrale favorisent la mémoire.
Vous vous pouvez peut-être du battage médiatique faut autour du Dr Kawashima et de ses jeux cérébraux sur Nintendo™? Mon collègue Alain Lieury de l’université de Rennes avait testé cette méthode.
Les résultats ? Nuls !
Pour ne pas trop charger ici, je vous renvoie à un article que j’ai fait sur Quora en réponse à la question « Les application d’entrainement cérébral fonctionnent-elles vraiment ? ».
Le plus fort c’est que les gens qui utilisent ce genre de méthode trouvent qu’ils font des progrès. C’est d’ailleurs vrai.
« Eh bien alors ? »
Eh bien alors c’est vrai: ils font des progrès… au jeu. Mais ces progrès ne se transfèrent pas en dehors du jeu. C’est tout le problème !
Cela dit une chercheuse a trouvé que certains jeux, à défaut d’améliorer la mémoire permettent, chez des personnes âgées, de récupérer une partie de l’affaiblissement de leurs habiletés mentales.
Elle est interviewée à la 19ème minute de la vidéo d’une émission consacrée à la mémoire dans la série « C’est pas sorcier » que vous trouverez ici.
Il est important d’avoir un maximum de connexions neuronales
Mais surtout, notre mémoire dépend étroitement de notre réseau neuronal. Plus nos neurones sont connectés, meilleures sont nos performances cérébrales. Et donc celles de notre mémoire.
Or le nombre de nos connexions neuronales varie en permanence. Des connexions se défont. D’autres se créent. La masse même de notre cerveau varie aussi ! Favoriser la création de connexion voilà la grande affaire.
Et pour cela rien ne vaut l’activité cérébrale sous toutes ses formes. Voici quelques exemples d’activités favorables :
suivre une conférence, faire des mots croisés, discuter d’un film avec des amis, aller voir une exposition de peinture, faire de la poterie, jouer à cache-cache, inventer des recettes de cuisine, faire un parcours en vélo, participer à une dégustation de vin, jouer à la pétanque…
« Ah non, là je vous arrête ! Les mots croisés je veux bien. Inventer une recette de cuisine d’accord. Mais faire de la poterie ou jouer à la pétanque, il n’y a rien de cérébral là-dedans » !
Détrompez-vous.
L’activité cérébrale cache bien son jeu
Si vous voulez modeler quelque chose, mettons un cheval, vous allez solliciter votre mémoire. Savez-vous qu’une partie de votre cerveau s’occupe de la mémoire des formes ? Vous allez chercher en mémoire à quoi ressemble un cheval.
Le tour de potier sur lequel vous montez un vase, va éprouver votre tour de main. Vous allez devoir apprendre jusqu’à quelle hauteur vous pouvez monter en fonction de l’épaisseur de la paroi… avant que tout s’écroule. Vous allez mémoriser ces expériences.
Jouer à la pétanque c’est pareil. Faire un « carreau » à 10 mètres mobilise votre cerveau. Vous devez apprécier la distance. Vous devez apprécier l’élan à donner à la boule. Vous allez inévitablement procéder par comparaison avec vos expériences passées et donc solliciter votre mémoire.
Toutes les activités de ma liste font travailler votre cerveau.
Suivre une conférence mobilise votre cognition, votre compréhension. Et plus vous êtes attentif et mieux vous mémoriserez.
Discuter d’un film, d’un cours ou d’une conférence vous aide à vous souvenir et à consolider la mémorisation. Voyez d’ailleurs à ce sujet mon article « Un truc infaillible pour mieux mémoriser : soyez bavard ! ».
Une exposition de peinture sollicite tout autant votre cerveau. Par exemple pour la reconnaissance des couleurs, pour la reconnaissance des formes… Sans oublier que vous allez solliciter votre mémoire sémantique pour mettre des mots sur ce que vous voyez.
Vous allez aussi faire des comparaisons avec les travaux d’un autre peintre, ou tenter d’interpréter un tableau abstrait. Certaines œuvres vont peut-être faire naître une émotion artistique chez vous. Etc.
Jouer à cache-cache vous oblige à repérer vite un lieu adéquat. Vous devez aussi apprécier si le recoin dans l’ombre là-bas sera assez grand pour vous dissimuler. A vous d’apprécier également si vous avez le temps d’y parvenir avant la fin du comptage de rigueur. Si ce n’est pas une activité cérébrale ça !
Pour les autres propositions je vous laisse chercher les activités cérébrales correspondantes…
Laissez tomber les jeux spécialisés dans la stimulation cérébrale. L’important c’est de se rappeler que mobiliser tous ses sens est le meilleur moyen d’entretenir et d’augmenter les connexions de votre réseau neuronal. Plus vous avez d’activités variées meilleur c’est !
Idée fausse n°6 : la mémoire diminue avec l’âge.
Cette idée fausse a la vie dure. Surtout chez les personnes âgées, à vrai dire. Mais chez les autres aussi. Ça parait tellement évident. Eh bien c’est faux !
Au risque de paraître provocant je vais même affirmer le contraire : plus on vieillit, meilleure est la mémoire !
« Alors là, effectivement, c’est de la provoc pure et simple » !
Pas du tout !
« J’attends la démonstration avec intérêt ».
Hum. Vous n’avez pas l’aire si intéressé que ça. Vous avez plutôt l’air narquois…
« Ça se voit tant que ça » ?
Vous êtes transparent mon cher. Bon, allons-y. D’abord un peu de bon sens : plus on avance en âge, plus on accumule d’expérience. Plus notre corpus de connaissances s’élargit. Or précisément la mémoire est associative…
« Et alors » ?
La mémoire est associative
Alors plus vous avez de données dans votre base de connaissance, plus vous avez de possibilités d’association.
Si vous entendiez parler d’Arcachon pour la première fois, le contexte ne vous permettrait peut-être pas de comprendre si c’est le nom d’une entreprise ou d’une ville. Vous allez devoir lier en mémoire ce nouveau nom à la catégorie « villes ». Mais vous ne pourrez pas en faire grand-chose de plus.
Petit à petit, en fonction des circonstances, vous y associerez que c’est dans les Landes, que c’est sur la façade Atlantique, qu’il y a toute une lagune qu’on nomme le bassin d’Arcachon, etc… Et naturellement vous ne vous demanderez plus si c’est une ville ou une entreprise de quincaillerie.
Quand vous apprendrez ensuite qu’on y élève des huîtres, vous aurez beaucoup plus de facilité à le mémoriser que si vous aviez entendu parler d’Arcachon la première fois en voyant une étiquette « huîtres d’Arcachon » sur une bourriche.
En fait, maintenant, Arcachon est au centre d’un réseau de connaissance. Arcachon fait partie de la catégorie « villes », émarge à l’Atlantique et au bassin, est liée aux Landes et aux huîtres etc. Ce sont autant d’indices et de voies pour de rappel.
Plus il y a d’indices, plus il y a de voies meilleur est réintégration. et meilleur le rappel.
« Bon d’accord. Mais pourtant il y a bien un déclin cérébral avec l’âge non ? J’ai lu ça quelque part ».
Le déclin cérébral existe-t-il?
On le dit.
« C’est pas vrai » ?
Si. Enfin non. Enfin oui et non.
« Faudrait savoir »…
Les deux ! En fait on parle d’un déclin cognitif. Et on le met en rapport avec la diminution de la taille du cerveau.
« Le cerveau rétrécit avec l’âge » ?
Pas forcément mais statistiquement oui, un peu. Toutefois on ne remarque pas de rétrécissement, par exemple, chez les personnes qui exercent une profession intellectuelle. Surtout si cette profession fait appel à des aptitudes variées mobilisant toutes les aires cérébrales.
On ne la remarque pas non plus chez les personnes curieuses de tout, qui lisent, discutent beaucoup et font des activités variées avec enthousiasme, même si leur profession n’est pas intellectuelle.
Chez toutes ces personnes le cerveau se porte bien et la cognition aussi. Pas de déclin en vue.
« On remarque ce rétrécissement chez qui alors » ?
Chez les personnes passives, qui ne s’intéressent pas à grand-chose, qui vivent dans la routine, qui ont peu de contact avec les autres, qui passent leur temps passivement devant la télé, qui…
« qui ne vont pas aux conférences et ne jouent pas à cache-cache » ?
En gros c’est ça. Mais vous n’êtes pas obligé de jouer à cache-cache si ça ne vous plait pas. L’essentiel est de faire marcher sa tête.
Il y a des compensations…
C’est pourquoi je n’aime pas qu’on parle du « déclin cognitif » comme si c’était inéluctable pour tout le monde.. En fait la seule chose qui l’est certainement c’est l’usure de l’organisme. Et les circuits nerveux en font partie. Les neurones vieillissent eux aussi, vous savez..
Il peut donc y avoir des pertes d’information et des ralentissements dans les circuits. C’est inévitable. Mais pour autant c’est compensable.
Pour preuve une expérience qui consiste à donner les mêmes exercices de mémorisation à un groupe de jeunes (des étudiants) et à un groupe de vieux (des retraités).Le résultat est sans appel : dans le temps octroyé les aînés sont deux fois moins performants que les jeunes gens.
« Ben alors, vous disiez pourtant »…
Je dis qu’on a refait les expériences, mais en doublant le temps octroyé. Résultats des jeunots : pareil que la première fois. Pas d’amélioration. Résultat des anciens : multipliés par deux et au même niveau que ceux des étudiants !
Je ne dis pas qu’avec l’âge il faut nécessairement deux fois plus de temps. Pour le type d’exercice utilisé c’était le cas. Pour d’autres, le multiplicateur serait différent.
Mais vous comprenez où je veux en venir : la mémoire ne diminue pas avec l’âge.
Voilà c’était les 6 premières idées fausses sur les 17 que j’ai répertoriées. Comme on dit, la suite au prochain numéro.
Bonjour André,
J’ai découvert avant-hier votre blog et me suis immédiatement abonné à votre newsletter.
Cet article est le premier que je lis car j’ai bien reçu votre lettre 🙂
Je voudrais vous remercier pour tous les articles que vous écrivez, je trouve que c’est très généreux de votre part de nous partager votre savoir à travers vos passionnants articles.
Saviez-vous qu’en informatique nous utilisons parfois un canard en plastique pour trouver les bugs ? Si, si je vous assure ! C’est une méthode très simple et qui fonctionne de la manière suivante : elle consiste à expliquer méticuleusement à un canard en plastique le code que nous avons écrit et, au bout d’un moment, on se rend compte qu’il y a un décalage entre ce que l’on dit (c’est-à-dire ce que l’on voulait faire) et le code que l’on a écrit (ce qu’on a fait), on a donc trouvé le problème.
Mais pourquoi vous parler de cela ? Quel rapport avec la mémoire ? Et bien, figurez-vous qu’en lisant votre article, j’ai fait un lien hasardeux entre ce canard et le fait « d’être bavard » pour mieux mémoriser. Je me suis demandé si apprendre un cours pour ensuite l’expliquer à notre fameux canard pourrait être une bonne manière de mémoriser.
Et si n’on aime pas les canards ?
Ah, bonne remarque ! Je parle d’un canard comme d’un objet générique, je pense à quelque chose qu’on pourrait facilement personnifier, donc ça peut aussi être une peluche et, pourquoi pas, un animal domestique (le chat qui roupille au même moment sur le canapé par exemple).
Il est à noter qu’en informatique ça fonctionne plutôt bien car les réactions de l’interlocuteur ne sont pas vraiment importantes.
D’après votre article « Un truc infaillible pour bien mémoriser: soyez bavard! », les réactions, débats, etc, le sont relativement. Mais parler aussi. Du coup je me demande si cela peut vraiment être utile!
Passez un agréable week-end.
Merci Guillaume d’avoir pris le temps de ce long commentaire. J’ignorais tout du canard informatique mais on apprend à tout âge. En tout cas, ceux qui savent le mieux leur leçon sont certainement les professeurs, depuis le temps qu’ils expliquent à leurs élèves… parlez, parlez, expliquez, il en restera une bonne mémorisation c’est sûr. Vous pouvez même parler à un mur, je n’ai pas encore vérifié mais ça devrait marcher aussi bien… Personnellement, je préfère ne pas parler à Hector (c’est mon chat) car il peut être imprévisible et se sauver sans prévenir, ça risquerait de me déconcentrer. Avec les gens c’est plus facile. Et, à cette aune-là avec un mur peut-être encore plus. Mais je préfère les gens. Et puis, je vois un obstacle non nul: j’aurais du mal à me motiver pour parler au mur. Si vous avez des doutes dur l’efficacité du truc essayez d’abord et revenez ici pour témoigner du résultat. Si ça ne va pas essayer le mur et revenez me dire ce que ça donne. Cordialement.
Merci pour cet article. Voilà les idées préconcues sont à la poubelle. C’est fou ça quand on y pense. J’attends les autres idées pour faire le nettoyage de printemps.
Au fait, j’ai testé consciemment le » soyez bavard“, je me suis apperçue qu’effectivement cela renforçait ma mémorisation immédiate. C’est rassurant de savoir qu’il peut y avoir des compensations dans la perte d’information et du ralenti des circuits.
Merci Docteur « PasVraiment », j’adore ça a la lecture .
Bonjour Canelle, content que mes articles rendent service. Je n’ai aucun doute là-dessus d’ailleurs: il suffit de mettre en application et ça fonctionne. Vous faites partie de la minorité agissante qui ne se contente pas de lire, continuez comme ça et je vous prédit une mémoire d’exception.