Le Club Memori
Pour ceux qui veulent comprendre, maintenir et améliorer leur mémoire.
Vulgarisation scientifique, méthodes, trucs et astuces pour bien mémoriser.

Introduction

Nous sommes tous conscients de la nécessité d’une bonne mémoire pour réussir dans nos vies. Jamais personne n’a fait d’étincelles dans la vie avec une mauvaise mémoire. Mais est-il possible de développer et améliorer sa mémoire ? La réponse est oui.

Par André Picard, psychologue spécialiste de la mémoire

Oui, on peut obtenir des améliorations notables. Il arrive même qu’on se sente plus intelligent… Pourquoi ? Parce que l’intelligence se nourrit de ce que nous mémorisons. Meilleure est la remémoration et mieux l’intelligence fonctionne. D’où l’impression qu’elle est meilleure !

Dans cet article, nous allons explorer comment développer sa mémoire. Nous verrons s’il existe des exercices ou des techniques qui pourraient nous aider. Nous examinerons ce qui pourrait :

  1.  stimuler notre capacité à retenir des informations
  2. améliorer notre concentration et notre mémorisation.
  3. Améliorer la récupération, c’est-à-dire la remémoration.

Tout d’abord, avant même de parler amélioration, il faut parler préservation.

En effet, il ne servirait à rien de vouloir améliorer sa mémoire, si son fonctionnement basique n’est même pas assuré. Or c’est ce qu’il se produit si :

  1. vous dormez mal ou trop peu
  2. votre alimentation est déséquilibrée
  3. vous êtes angoissé, stressé ou hyper anxieux
  4. votre humeur est dépressive

Avant de chercher l’amélioration, cherchez d’abord à régler les problèmes ci-dessus. 

En effet, le manque de bon sommeil est un ennemi de la mémoire. Le manque de variété alimentaire et de vitamines B également. Cela a même des effets négatifs sur la cognition en général.

Il est enfin connu que la dépression, l’anxiété ou le stress perturbent :

  1. l’attention et rendent quasi impossible la concentration
  2. la remémoration
  3. la rationalité

Donc, c’est clair, vous devez d’abord régler en amont les problèmes évoqués ci-dessus. Ensuite…

Comment améliorer sa mémoire ?

La première chose à savoir à ce sujet c’est que la mémoire a un fonctionnement par défaut. Par défaut, elle ne mémorise que ce qui sort de l’ordinaire.

Si sous croisez un clown bariolé sur le trottoir vous vous en rappellerez. Mais si vous croisez un homme en costume quelconque, ce ne sera pas le cas. A moins qu’il ait un très gros nez ou qu’il boite.

Car ce que vous percevez de « normal », « ordinaire », est considéré par votre cerveau comme sans intérêt. Ces informations-là sont vouées aux oubliettes.

Or, même des informations d’apparence banale peuvent être importantes. Vous pourriez avoir intérêt à les mémoriser à long terme.

Parfois, votre cerveau le sait, d’ailleurs. Imaginons que vous collectionniez, mettons, les cafetières. Justement, en voilà une abandonnée à côté d’une poubelle. Aussitôt votre cerveau vous dit « Eh, ce modèle-là, tu ne l’as pas dans ta collection ! ».

Même si vous n’avez pas le temps d’arrêter votre véhicule, vous vous en rappellerez. Et si vous repassez par là le lendemain vous remarquerez immédiatement si elle n’est plus là. Mais si cela avait été une soupière sans intérêt pour vous, son absence le lendemain ne vous l’aurait pas remise en mémoire.

La conclusion, c’est que pour mémoriser quelque chose, il faut une bonne raison. Il vous faut une intention de mémoriser. Cette intention est automatique lorsque vous êtes intéressé, voire passionné dans le cas du collectionneur évoqué ci-dessus.

Sauf que mémoriser le nom des gens, une présentation en entreprise, un cours, un argumentaire de vente ou une lecture, cela bénéficie rarement de la même passion… Il faut donc imaginer des substituts. A savoir des stratégies conscientes de mémorisation. Pour ne pas laisser la roue libre au mode de mémorisation par défaut.

Améliorer sa mémoire par des stratégies de mémorisation

Ce que vous voyez, lisez ou entendez ne se mémorise pas à la volée. À moins, toutefois, d’un intérêt intense soutenu par une passion. C’est le seul cas où vous pouvez neutraliser automatiquement le mode par défaut de votre mémoire.

Sinon, vous devez indiquer clairement à votre cerveau que telle ou telle chose doit passer en mémoire à long terme. Cela suppose une intervention volontaire de votre part. À savoir une stratégie. Si vous n’en avez pas, il est inutile de vous plaindre de votre « mauvaise mémoire ». Faute d’instructions spécifiques, elle fait le minimum syndical, c’est-à-dire mémoriser ce qui sort de l’ordinaire et rien de plus.

Je ne vais pas ici passer en revue toutes les stratégies pour tous les cas. Mais je vais prendre deux exemples. Retenir une lecture et mémoriser le nom des gens.

Vous pourriez aussi être intéressé par  Comment mémoriser définitivement l'ordre des planètes ?

Retenir ce qu’on lit est évidement utile, voire indispensable, dans un certain nombre de situations. C’est évident si l’on suit un enseignement ou une formation. Mais c’est tout aussi vrai sur le plan professionnel.

Les cadres créent et lisent beaucoup d’écrits. C’est souvent le cœur même de leur travail. Et ils seraient sérieusement handicapés s’ils oubliaient tout au fur et à mesure.

Retenir le nom des gens favorise évidemment la connexion avec les autres. Vous avez sûrement déjà ressenti comme une vexation lorsque quelqu’un ne sait plus qui vous êtes ou comment vous vous appelez.

Certains professionnels, comme les commerçants et les commerciaux, savent que leur chiffre d’affaires dépend en partie de la bonne connexion avec leur client.

Dans la vie personnelle c’est la même chose. Pourriez-vous oublier le nom d’un ami ? Par ailleurs vous ne pourriez pas conserver un réseau relationnel en oubliant qui est qui et le nom qu’il porte.

Voyons donc ces deux études de cas.

Retenir ce que vous lisez

Si ce que vous lisez vous passionne, il y a des chances que cela neutralise le mode par défaut de votre mémoire. Si cela vous intéresse seulement, cela ne suffira pas. Alors qu’est-ce qui peut vraiment vous garantir une mémorisation à long terme ?

Il y a pour cela des petits et des grands moyens…

Les petits moyens

Une chose à savoir : 3 mois après une lecture on se rappelle moins de 10 % du texte. Mais jusqu’à 80 % de ce qu’on a lu si on en a parlé abondamment avec d’autres. L’explication tiens au fait que nous avons plusieurs mémoires.

La lecture seule mobilise essentiellement la mémoire sémantique. En parler mobilise en plus la mémoire auditive et la mémoire autobiographique. Et, en parler constitue une répétition. Or, les répétitions sont indispensables pour mémoriser.

Utiliser souvent une information, un trajet, un numéro de téléphone, constitue une répétition. C’est ainsi qu’on finit par savoir par cœur un numéro un numéro fréquemment composé.

Parler de ce que vous avez lu vous montrera que les autres n’en ont pas forcément retenu la même chose que vous. Il y aura des différences, des désaccords. Ce faisant vous repassez plusieurs fois sur les mêmes sujets, sous des angles différents. Des répétitions.

Et, bien sûr, si vous avez lu un ouvrage ou même une simple notice pratique, la mise en œuvre de ce que vous avez lu active encore d’autres mémoires. Par exemple, la mémoire topographique, la mémoire imagée, la mémoire motrice…

Voyez un mode d’emploi, par exemple. Vous le suivez, vous effectuez les opérations prescrites et vous constatez le résultat. Ça ne marche pas comme prévu ? Vous le consultez à nouveau, vous constatez une erreur, vous la corrigez. Votre expérience mobilise au minimum votre compréhension (mémoire sémantique) et une activité pratique, physique (mémoire motrice).

Pour un trajet d’après une carte, vous mobilisez plutôt la mémoire sémantique, la mémoire spatiale et la mémoire topographique. Etc. Ce qui compte c’est que plus vous activer de mémoires, meilleure est la mémorisation. Et plus la remémoration est facile car si l’information ne vous revient pas par un canal, elle vous reviendra par un autre.

Les grands moyens

La bonne stratégie c’est de choisir le mode de lecture en fonction du but que vous poursuivez. Généralement on se contente de lecture passive. C’est suffisant pour la lecture du journal, par exemple.

On ne cherche pas spécialement à mémoriser car il n’y a pas de nécessité. De toute façon, vous en reparlerez avec d’autres (répétitions). Et les informations principales seront actualisées dans les livraisons suivantes. Ça suffit.

Mais si vous devez vraiment retenir ce que vous lisez ? Pour un examen par exemple. Ou pour mettre en pratique ce que vous savez appris. Vous devez alors faire un autre choix.

Par exemple la lecture analytique, qui est la plus aboutie. Ce choix stratégique est particulièrement bien adapté à la mémorisation des lectures de non-fiction. Imaginons que ce soit un livre.

Le processus consiste à faire une accolade en marge des passages importants. A entourer les mots-clés dans le texte. A écrire en haut ou en bas de page les questions que vous posez à propos de ce que vous lisez.

Lorsqu’un chapitre est lu, revenez en tête du chapitre. Dans la page blanche à gauche notez une ou deux phrases maxi que vous venez de lire. Celles qui contiennent l’idée-force ou les idées principales du chapitre.

Quand le livre est lu, relisez vos notes de début de chapitres et faites un résumé très succinct sur la page de garde du livre. Ensuite prenez une fiche bristol A5 faites un résumé plus étendu mais limité au recto et verso du bristol.

Vous pourriez aussi être intéressé par  Mémoire et oubli, comment ça marche ensemble ?

C’est beaucoup de travail en apparence, mais en fait c’est bien moins long qu’une seconde lecture du document ! Pour en savoir plus sur les 5 modes de lecture je vous suggère cet article qui vous donnera les marches à suivre.

Retenir le nom des gens

Quelle est la difficulté ?

Voilà un domaine dans lequel plus d’un aimerait améliorer sa mémoire. Il faut dire que pour les noms, il est bien rare qu’on s’affranchisse du mode par défaut de la mémoire.

Au contraire, on ne fait rien de spécial et on se désole ensuite de ne pas retenir les noms… C’est normal ! Même les milliers de noms communs dont vous connaissez le sens n’ont pas été mémorisés dès la première rencontre. Et pourtant ils ont une signification, eux, ce qui devrait aider.

Alors les noms propres…

La plupart d’entre eux n’a pas de signification. Contrairement aux noms communs, ils ne sont donc pas soutenus par votre mémoire sémantique. À l’exception, toutefois, de ceux qui sont issus d’un nom commun.

C’est pourquoi les noms comme Charpentier, Petit, Boulanger, Lenoir, Bosquet, Couture, Peureux, Lebreton, Mercier, Poitou, Laforêt… sont plus facile à retenir que des noms comme Martin, Dirler, Lefèvre, Moreau, Klein, Durand, Guillot, Humber, Lambert, Jacquet, Schmitt, Huet, Vasseur, Grondin ou Weber.

Pour les premiers, il nous vient parfois des idées mnémotechniques. Si monsieur Charpentier est un costaud bien charpenté, ça tombe bien pour la mémorisation. Ou bien si Monsieur Legrand est un petit bonhomme d’1 m 60… Ces indices de rappel sont suffisamment remarquables pour que votre cerveau les mémorise.

Mais vous n’avez pas de tels indices très souvent. Il faut donc avoir une intention spécifique de mémoriser le nom de quelqu’un. Et surtout, il faut chercher activement des indices pour la remémoration. Comment allez-vous faire ?

La meilleure stratégie pour retenir les noms

Vous n’oubliez pas le nom de vos amis proches. Aimer les gens fixe dans votre mémoire les informations qui les concernent. Mais pour retenir le nom de ceux qui ne sont pas vos amis ? Là, il faudra trouver des substituts au lien d’amitié. Par exemple, aimer parler, communiquer, s’intéresser aux autres, donne pratiquement le même résultat.

Si ce prérequis est validé, je vous propose la méthode QRI. C’est-à-dire Questions, Répétitions, Indices. Voilà comment ça marche lorsque vous rencontrez quelqu’un pour la première fois.

  1. posez-vous des questions sur lui.

Qui est-ce, que fait-il, comment s’appelle-t-il ? Ce faisant, vous créez de l’attention et votre cerveau attend une réponse. Quand les informations arrivent, votre mémoire n’est pas en mode par défaut. Les données seront donc bien mieux mémorisées.

2. Répétez son nom plusieurs fois.

Appelez-le par son nom plusieurs fois dans la conversation. Pas trop quand même, vous pouvez aussi le faire mentalement. J’ai déjà évoqué plus haut le fait que la répétition augmente la qualité de la mémorisation.

3. Collectez des indices de rappel

C’est-à-dire des informations saillantes et donc faciles à mémoriser. Votre interlocuteur a-t-il une voix de fausset, un gros nez, est-il bigleux, a-t-il les oreilles décollées ? A-t-il tendance à interrompre les autres, reste-t-il en retrait ? A-t-il un débit lent ou parle-t-il comme une mitraillette ? Etc.

Si vous avez un besoin vital de retenir le nom des gens que vous rencontrez n’hésitez pas à noter tout cela dans un répertoire spécifique : le nom, le métier, les fonctions, les caractéristique physiques et comportementales. Et relisez-le de temps en temps, c’est ce que j’ai toujours conseillé aux commerciaux en formation.

Pour plus de détails sur la méthode je vous renvoie à cet article.

Faut-il faire des exercices pour améliorer sa mémoire ?

Vous avez constaté que je vous ai proposé des stratégies au cas par cas. Je ne vous ai proposé que 2 études de cas mais il y en a bien d’autres. Est-ce à dire qu’il y aurait autant de stratégies que de cas de mémorisation ? Disons plutôt autant que de types de mémorisation. Et de ce fait, il y a une bonne demi-douzaine de stratégies, donc pas tant que ça.

Est-ce à dire qu’il n’y a pas moyen d’améliorer globalement la mémoire ? Par des exercices, par exemple ? La première étude que j’ai consultée là-dessus portait sur les exercices de mémorisation… sur la console Nintendo. Le professeur Kawashima a probablement fait fortune avec ça.

Que disent les études scientifiques à ce sujet ?

L’étude montrait bien qu’il était parfaitement possible d’améliorer son score aux exercices de mémoire. Mais est-ce la même chose qu’améliorer sa mémoire ? Hélas, cette même étude montrait aussi que cette amélioration de migrait pas dans d’autres domaines.

D’autres études ont suivi et sont arrivées au même résultat. Pourtant, certaines personnes affirment qu’elles ont noté une migration. Notamment dans le cas de la mémorisation des noms après des exercices d’association de noms et de photos.

Vous pourriez aussi être intéressé par  Défiez votre mémoire, elle relèvera le défi !

On vous présente des photos de personnes. Chacune est associée à un patronyme. Dans certains exercices, on a ajouté par exemple un métier. Sans surprise, avec de l’entraînement vous pouvez améliorer petit à petit votre score.

C’est d’ailleurs une des épreuves imposées dans les concours de mémoire. Et les candidats s’entraînent dur…

Est-ce une question de mémoire ou d’attention ?

Pour attribuer un nom à une photo en compétition, il fait avoir bien noté les caractéristiques de chaque visage. Autrement dit les indices de rappel physiques évoqué dans la section ci-dessus. Mais entraînez-vous alors votre mémoire ou votre attention ? 

Vous entraînez d’abord votre attention, ce qui améliore votre mémorisation. Car l’attention est la clé d’une bonne mémorisation. Mais si vous améliorez votre capacité d’attention dans ce genre d’épreuve, ce progrès va-t-il migrer ailleurs ?

Il semble que oui, parfois. Voyez l’étape 3 de la mémorisation du nom des gens que nous avons vu dans la section précédente. Il s’agit d’associer un nom à une personne lorsque vous la rencontrez de nouveau. Est-ce différent d’associer un nom à une photo qu’on vous présente de nouveau ? Un peu, mais pas beaucoup.

De de fait, il est très probable que l’entraînement sur photo vous facilitera la mémorisation in vivo du nom des gens. Sans doute parce que vous avez acquis par l’exercice une plus grande capacité d’attention aux détails.

Ma conclusion, c’est que les exercices sont valables s’ils portent sur les précurseurs de la mémorisation que sont l’attention et la concentration. Autrement dit, faites des exercices d’attention et de concentration, pas des exercices de mémoire !

Alors, améliorer sa mémoire, est-ce vraiment possible ?

Eh bien, si on n’est pas trop difficile sur les mots, on pourrait le dire !

Vous l’avez compris, pour moi, améliorer sa mémoire, c’est surtout améliorer son attention ET être capable d’appliquer des stratégies. Des stratégies différentes selon ce que vous devez mémoriser. Et selon le but que vous poursuivez (rappelez-vous les différentes sortes de lecture).

Mais…

Qu’améliore-t-on avec des stratégies ?

Pour être vraiment franc, quand on utilise des stratégies ce n’est pas exactement la mémoire qu’on améliore mais la mémorisation. Du pinaillage ? Pour certains peut-être, mais il est toujours préférable de comprendre de quoi l’on parle….

Une stratégie permet de mieux mémoriser… spécifiquement ce qui est l’objet de la stratégie. La stratégie pour mémoriser vos lectures ne vous aidera pas à mieux mémoriser un itinéraire, le nom des gens, une liste de courses ou les anniversaires de la famille.

La mémoire, quant à elle, est un processus global. Les stratégies ne l’améliorent pas. En revanche elle est visiblement « précablée » pour mieux mémoriser avec des stratégies ad hoc. Il y a une affinité, une compatibilité évidente entre fonctionnement de la mémoire et les stratégies de mémorisation.

D’où l’impression qu’utiliser des stratégies améliore la mémoire. Disons plutôt qu’elles lui permettent de donner sa pleine mesure. Quant à la qualité de l’attention elle permet à la mémoire des informations plus claires, plus nettes.

Qu’améliore-t-on par l’attention ?

Mais là aussi, est-ce une amélioration de la mémoire ? Hum… il y a un os. En effet, si l’on parle d’amélioration ce n’est pas par rapport aux capacités maximales de la mémoire, mais par rapport au sous-emploi habituelle de celle-ci.

La pleine mesure de la mémoire suppose en effet une excellente attention. Le problème c’est que c’est assez rare. Nous sommes donc tous habitués depuis longtemps à composer avec une mémoire en sous-régime.

Alors fatalement, dès qu’on est plus attentif, on alimente plus efficacement la mémoire et on mémorise mieux. C’est comme si vous vous mettiez du supercarburant dans une voiture alimentée jusque-là avec un carburant inadapté. La voiture marchera mieux qu’avant. Mais avez-vous vraiment amélioré la voiture ?

Conclusion

Vous comprenez maintenant pourquoi je suis réticent à parler d’amélioration de la mémoire. Même si vous avez amélioré la rétention de vos lectures ou des noms… J’ai des scrupules sur le plan scientifique…   Dans la pratique, je le reconnais, c’est comme si vous aviez amélioré votre mémoire.

Mais il vaut mieux ne pas être dupe. Car ce que je vous dis, en filigrane, c’est que votre mémoire est globalement excellente. A moins, certes, d’une affection neurologique (traumatisme crânien, AVC, Alzheimer…). Sinon, oui, elle est toujours excellente !

Mais souvent mal utilisée. Alors, si elle est en sous-régime, l’attention et les stratégies vont améliorer vos résultats en termes de mémorisation. Vous aller restaurer des capacités de mémorisation qui étaient sous-utilisées.

Cette petite mise au point a un objectif clair : vous convaincre que vous n’avez pas une mauvaise mémoire. Si vous en étiez convaincu, c’était faute de connaître ce que vous venez d’apprendre. Dire qu’on ne peut pas l’améliorer c’est dire quelle n’en a pas besoin. C’est dire qu’elle n’est pas mauvaise. Qu’elle est bonne. C’est un message optimiste !

Et cela vous permet de vous focaliser sur les techniques qui vous permettent de l’alimenter plus efficacement.

Il reste que je n’ai traité que deux cas. C’était difficile de faire plus ans un simple article. Je traiterai d’autres cas dans de futurs articles.

Portez-vous bien, mémorisez bien !