Le Club Memori
Pour ceux qui veulent comprendre, maintenir et améliorer leur mémoire.
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Confiance en soi et mémoire se boostent l’une l’autre. Pouvez-vous volontairement améliorer ce double processus ? Si oui, comment ?

C’est simple. 1) BOOSTEZ votre confiance en vous, vous mémoriserez mieux. 2) BOOSTEZ votre mémoire, vous aurez plus confiance en vous.

Fin du « suspens » !

S’il y en a jamais eu un… En vérité, mémoire et confiance en soi font toujours la paire. Elles se boostent l’une l’autre depuis toujours. Cependant, il faut bien constater que ce phénomène est peu connu.
Il suffit pourtant de raisonner un peu.

Article révisé le 19 mai 2022

Comment mémoire et confiance en soi
interagissent-elles ?

La qualité de votre mémoire détermine votre confiance en vous

Si votre mémoire est en pleine forme, vous lui faites spontanément confiance. Vous savez que vous pouvez compter sur elle. De ce fait vous vous faites confiance. Et les autres le sentent.

A contrario, si votre mémoire est déficiente, vous doutez nécessairement. Vous n’êtes pas sûr de vous rappeler ce qu’il faut quand vous en avez besoin. Vous êtes donc hésitant. Et les autres le sentent aussi.

La qualité de votre confiance en vous impacte votre mémoire

La confiance en soi est un excellent anti-stress. Quand vous êtes confiant, vous n’êtes pas aux aguets des difficultés qui pourraient survenir. Vous pouvez réfléchir calmement sans être parasité par vos émotions. Vous mémorisez des données claires.

Au contraire, si vous n’avez pas confiance en vous, vos idées ne sont pas claires. Vos perceptions sont parasitées par vos peurs, votre crainte de ne pas y arriver. Les informations importantes sont noyées dans une sorte de brouillard. Vous mémorisez des données confuses.

C’est une « boucle de rétroaction »

Quand des phénomènes cognitifs ou émotionnels entretiennent ce genre de relation, on appelle cela ainsi. Dans ce cas précis, cela forme une séquence potentiellement infinie : A améliore B qui améliore A qui améliore B qui améliore A etc.

On pourrait tout aussi bien parler d’un « cercle vertueux » mais ça fait nettement moins savant ! Cela dit, la rétrocation peut aussi bien être négative: votre mémoire déficitaire dézingue votre confiance en vous, ce qui vous amnène à mémoriser encore plus confusément etc… Mias ce n’est pas le sujet du jour.

Dans cet article positif, je vais surtout m’intéresser à la seconde partie de la boucle positive: comment améliorater votre confiance en vous pour booster votre mémoire.

Mais comment avoir plus confiance en soi pour améliorer sa mémoire ?

A priori, la plupart des gens s’imaginent que la confiance en soi est une qualité qu’on a ou pas. Un peu comme si chacun avait tiré ou pas le gros lot. Il n’en est rien. La confiance en soi se « fabrique » en fonction des circonstances et de ses propres convictions.

Et il en est de même évidemment de son opposé. Ce dernier est souvent appelé « manque de confiance en soi » comme si c’était juste l’absence de la confiance. Malheureusement c’est pire que ça. C’est plutôt une défiance de soi, un regard actif mais négatif sur soi-même.

Voyons un peu tout ça…

C’est quoi, la confiance en soi ?

Presque tout le monde s’en fait une idée fausse. On croit trop facilement que c’est une capacité plus ou moins développée selon les personnes. Qu’on en a un peu, beaucoup ou pas du tout.

Eh bien non, ce n’est pas ça. Mais alors, pas du tout ! La nature de la confiance en soi est totalement contre-intuitive. Vraiment.

Bon, je ne vais pas vous faire languir, la confiance en soi c’est…

Une idée !

Oui, juste une idée.

La confiance en soi, c’est l’idée positive que vous vous faites de votre capacité à réussir ce que vous entreprenez et à affronter les difficultés. Point, à la ligne.

Bref, c’est juste une façon de voir.

Autrement dit, si vous avez confiance en vous ce n’est pas parce que cela ferait partie de votre « équipement » mental. Et si vous n’êtes pas confiant, ce n’est pas parce qu’il manque une pièce à votre panoplie !

La confiance en vous, vous l’avez si vous portez un certain regard sur vos capacités de réussir er sur la réalité. Et c’est ce regard positif qui modifie et oriente efficacement vos pensées et vos comportements en situation.

Si vous n’êtes pas confiant, c’est parce que vous portez un tout autre regard sur vos capacités. Et ce regard négatif va induire des comportements conformes à ce que vous pensez de vos capacités et de la situation.

Pour que ce soit plus clair, je vous propose d’observer le phénomène dans un exemple qui devrait vous parler.

Étude de cas

Prenons l’exemple d’un premier entretien d’embauche. Imaginons une personne qui n’a pas confiance en elle et une autre qui ne doute pas d’elle-même. Mais les deux sortent de la même école. Elles ont la même formation, les mêmes capacités et sont sorties major ex aequo de leur promo.

Comment voient-elles la situation. En fait, la première y voit des risques. La seconde y voit une occasion. Malgré des capacités identiques, leur différence est déjà flagrante.

Voilà ce que se dit la première…

Est-ce que je vais faire bonne impression ? Pourvu que je ne rate pas l’entretien ! Est-ce que j’aurai les compétences pour le poste ? Est-ce que je vais bien me rappeler la présentation que j’ai préparée ? Et si le recruteur m’impressionne ? Pourvu que je sois à la hauteur… Etc.

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Et, bien sûr, cette personne mal à l’aise, centrée sur ses ressentis bien plus que sur la situation, s’emberlificote dans ses explications. Elle ne sait pas bien se « vendre » et lutte contre l’envie de se sauver en courant. En sortant, elle se rend compte qu’elle a oublié de dire des choses importantes.

De plus, parasitée par ses pensées inquiètes, elle a eu du mal à comprendre ce que lui disait le recruteur et, surtout à s’en souvenir après. Qu’est-ce qu’il m’a dit déjà ? Je dois lui envoyer quelque chose mais je ne sais plus quoi… Etc.

Ça vous parle ?

Et voici ce que se dit la seconde…

Ça va, je me suis bien préparé, j’ai en tête les trois choses les plus importantes à exposer et les deux questions que je veux poser. Le reste, on verra selon la tournure de l’entretien. Et si ça ne marche pas, ça m’aura toujours fait une expérience pour affronter d’autres entretiens. Mais bon, je corresponds bien au poste, alors… Etc.

Pour cette personne aux idées claires, les choses paraissent bien plus simples. L’analyse qu’elle fait de la situation est plus rapide, plus courte, centrée sur la situation et non pas sur ses ressentis. Cette personne participe activement à l’entretien un peu comme dans une conversation et sait se mettre en valeur.

Elle se souvient parfaitement de ce qui a intéressé le recruteur et de ce qui l’a laissé sur la réserve. Elle sait parfaitement ce qu’il lui a demandé d’envoyer et va s’en occuper le soir même.

Ça vous parle ?

Or, qu’est-ce qui distingue ces deux personnes ?

Rappelez-vous, elles ont fait les mêmes études, elles ont les mêmes qualités, et aussi les mêmes compétences…

Alors qu’est-ce qui les distingue ? C’est l’idée qu’elles se font d’elles-mêmes et de la situation. Et vous voyez bien que ces idées opposées les mettent dans des états psychologiques opposés, et génèrent des comportements diamétralement opposés.

Cela vous donne la preuve de la puissance des idées.

La question qui se pose est donc celle des idées que vous vous faites de vous-même. Ces idées vous définissent, définissent vos capacités et les réalités dans lesquelles vous évoluez.

Vous êtes-vous reconnu dans l’une ou l’autre de ces personnes ?

Évidemment, si les idées que vous vous faites de vous-même sont positives vous n’avez pas à vous en plaindre. Mais les idées négatives que vous vous faites de vous, typiques du « manque de confiance » en vous, ces idées-là sont à changer. Mais…

Êtes-vous prêt à changer l’idée
que vous vous faites de vous-même ?

L’exemple ci-dessus vous a montré à quel point l’idée que vous vous faites de vous-même ou de la situation que vous affrontez définit votre comportement. Dans un cas, cela vous mène plutôt à l’échec et dans l’autre, cela vous mène plutôt à la réussite. Une sacrée différence…

Reprenons nos deux candidats.

Je rajouterai que les échecs de l’un et les réussites de l’autre ne font que renforcer l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes et des situations. C’est pourquoi, dans le premier cas, changer son idée est indispensable. Mais reprendre confiance en soi n’est pas si commode qu’on le voudrait.

A priori, ça ne parait pas bien compliqué pourtant, une simple idée à changer… il suffit d’être convaincu, non ?

Oui, mais…

Émotions et croyances contre intelligence et raison

Mais justement, si votre idée négative dure depuis longtemps, elle vous a déjà conduit à des échecs ou à des impasses. Chaque raté, chaque échec en rajoute une couche et « prouve » son bienfondé… De ce fait, vous avez du mal à vous convaincre du contraire.

Du moins, tant que vous n’avez pas compris que c’est une croyance injustifiée qui vous mène par le bout du nez. J’espère que l’exemple de l’entretien d’embauche vous a intellectuellement convaincu. Dans ce cas, vous avez déjà fait la moitié du chemin.

Maintenant il faut encore que vous soyez émotionnellement ouvert à cela. Notre cerveau n’est pas aussi dichotomique qu’on le croit <,mais tout de même, quand votre croyance et votre raison sont en désaccord, c’est généralement votre croyance qui gagne. Reprendre confiance en soi, vous ne croyez pas cela possible…

De plus, la croyance ne fonctionne pas comme la raison. La raison peut être convaincue par des arguments rationnels ou des expériences rationnelles. La croyance non. Elle est d’ordre émotionnelle et ne peut être vaincue que par des arguments ou plutôt des expériences émotionnelles.

En effet, vous avez beau être convaincu rationnellement, quelque chose vous dit : « oui… mais non, ça ne se peut pas ! ». Ou quelque chose de ce genre. Ne cherchez pas, c’est le côté émotionnel (et irrationnel) qui regimbe.

Vous devez évidemment faire appel à votre raison pour bien consolider votre conviction intellectuelle. Pour qu’elle ne capitule pas face à votre conviction émotionnelle. Mais ça ne suffira pas…

Les 4 moyens fondamentaux pour avoir confiance en soi.

Avant de mettre en route votre protocole de changement, vous devez connaître les 4 fondamentaux ci-dessous. Ils représentent les 4 voies pour améliorer votre confiance en vous.

Pour résumer ces 4 voies, j’utilise un acronyme : faites-en « T.R.O.P. ». La méthode T.R.O.P., malgré sa simplicité apparente, fonctionne parfaitement bien. La voici :

Tenez-vous droit

Sans excès. Ne vous courbez pas devant les autres. L’attitude physique recroquevillée vous donne des pensées recroquevillées et une mentalité de chien battu. Se tenir droit modifie votre état physique et mental.

Dans une étude, on a demandé à la moitié des participants de se tenir assis le dos bien droit, et à l’autre moitié de se tenir « assis affalés ». Ils ont eu à faire des tâches d’écoute, de lecture, à subir une situation stressante (une demande impromptue de faire une présentation devant un jury muet et inexpressif et une autre de faire du calcul mental dans les mêmes conditions). Ils ont passé des tests.

Conclusions :

  • les assis bien droit ont eu de meilleurs résultats aux tests d’estime de soi, ont été plus diserts, plus objectifs, plus vifs d’esprit et ont montré moins d’inquiétudes que les « affalés ».
  • Les affalés, eux, ont moins parlé, ont utilisé plus souvent le « je », ont été plus centrés sur eux-mêmes. Ils ont utilisé plus de mots émotionnels négatifs et moins de mots d’émotion positive que les assis « bien droit ».
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Dans cette étude les auteurs voulaient en fait seulement vérifier l’effet de la posture sur la résistance au stress. Leur conclusion : se tenir droit est « une stratégie comportementale simple pour aider à renforcer la résilience au stress. ».

Mais, ils ont obtenu des résultats imprévus. La posture droite a permis aussi d’augmenter l’estime de soi, de faciliter la parole sans être centré sur soi, d’être plus objectif et d’avoir une humeur positive.

Ce n’est qu’une étude parmi bien d’autres. Toutes sont concordantes sur ce sujet. Et ce qui est valable pour la position assise l’est aussi pour la position debout. Dans les deux cas, tenez-vous droit.

Pour voir l’étude, c’est ici.

Regardez vos interlocuteurs

Ne fuyez pas leur regard. Psychologiquement, regarder quelqu’un, c’est typiquement se connecter à lui. Une expérience (parmi d’autres) a été faite pour une quête au profit de personnes handicapées.

La moitié des quêteurs avaient pour consigne de regarder individuellement les personnes auxquelles ils s’adressaient. L’autre moitié devait parler un peu à la cantonade en laissant glisser leur regard sur les gens sans vraiment fixer quiconque.

Pas moins que 3000 personnes ont été incitées à donner.

Résultat spectaculaire : un quêteur qui regarde individuellement les passants obtient 13 fois plus de dons qu’un quêteur « généraliste » qui s’adresse globalement aux gens.

En fait ce n’est pas une surprise. Les vendeurs et les commerciaux pratiquent cela intuitivement. Mais l’expérience a le mérite de le valider scientifiquement.

On a fait une expérience similaire avec des autostoppeurs. Ceux qui regardent les yeux des conducteurs (l’expérience se passe évidemment dans des zones à vitesse réduite !) sont plus souvent pris en charge que ceux qui ne regardent pas le conducteur.

D’autres études concluent logiquement que la personne qui regarde son interlocuteur est en position de « pouvoir » par rapport à la personne regardée. Si vous regardez votre interlocuteur vous êtes plus entendu, mieux compris et vous pouvez plus facilement être considéré, ou obtenir ce que vous demandez.

Naturellement cela a un effet positif sur votre confiance en vous.

Mais les études montrent aussi que, même sans en attendre aucun résultat, regarder votre interlocuteur vous donne un sentiment de maîtrise de la situation et augmente déjà votre confiance en vous-même.

En regardant ailleurs ou de biais, vous vous privez de ce sentiment positif. Regardez les gens à qui vous parlez.

Pour voir une de ces études, c’est ici.

Osez.

Faites volontairement des choses que vous n’osez pas faire habituellement. En termes « psy » on appelle ça « sortir de sa zone de confort ». En gros, on considère que nous pouvons nous situer dans trois zones :

• La zone de confort
• La sone de progrès (dite aussi sone de développement)
• La zone de détresse

Voyons ça de plus près.

• La zone de confort

C’est celle des choses connues, des habitudes, du train-train quotidien. Pas folichon. Mais sans risque, confortable et rassurant. Dans cette zone, il n’y a ni peur ni anxiété.

En contrepartie, la vie y est lisse et répétitive, voire ennuyeuse. C’est la zone des hésitants, peu confiants en eux-mêmes, des déprimés, des pas curieux… Et aussi, il faut bien le dire, par ceux que la vie n’a pas gâtés. Quand on a vécu des vicissitudes, on se méfie des situations nouvelles. On se limite au connu. C’est aussi la zone de tous les conformistes sans autre ambition que de ne pas se faire remarquer.

• La zone de progrès

C’est celle qui commence au sortir de la zone de confort. Quand on saisit des occasions au vol, quand on accepte de changer ses habitudes. Elle peut générer un peu d’anxiété ou d’inquiétude parfois, surtout au début.

En contrepartie, la vie y est plus intéressante, plus pleine, voire excitante, on ne s’ennuie pas. C’est la zone spontanée de ceux qui ont envie d’expérimenter des activités nouvelles, d’exprimer leurs potentiels ou qui ont l’ambition de dépasser leur condition actuelle. Et aussi, il faut bien le dire, de ceux qui y ont été entraînés très tôt par des parents ou un entourage habitué à cet exercice.

• La zone de détresse

Elle est atteinte quand on va trop loin dans l’inconfort par suite d’une mauvaise évaluation de ses capacités. C’est la zone des défis intenables ou des objectifs inatteignables.

La contrepartie est généralement une diminution ou une perte de l’estime de soi. On se croyait capable et on ne l’est pas. La confiance en soi en prend un sacré coup. À l’extrême on peut se sentir dépassé, angoissé, devenir aigri et se déprimer sérieusement. Quitte à ne plus jamais tenter de sortir de la zone de confort.

Pour oser efficacement, vous devez calibrer vos objectifs.

Il faut donc viser la zone de développement et rester réaliste pour ne pas chuter dans la zone de détresse. Si vous avez la trouille de parler devant 10 personnes ce n’est peut-être pas une bonne idée de tenter le coup subitement devant 200. Pour calibrer au mieux vos objectifs je vous suggère qu’ils soient « 3R » ou « 2R ». Ainsi ils se maintiendrot dans la zone de développement.

Vos objectifs 3R

D’abord les objectifs 3R : Réalisables Rapidement et Reproductibles. Réalisables donc pas hors de votre portée. Rapidement donc par trop long à mettre en œuvre. Et reproductibles pour vous y habituer et progresser.

Exemple : vous vous obligez à engager la conversation avec quelqu’un au moins une fois chaque jour. C’est à votre portée. Même si vous êtes d’une timidité maladive vous trouverez quelque chose à dire ou à demander. Il est juste important de vous y tenir et de reproduire le schéma régulièrement. C’est un objectif 3R typique.

Autre exemple : oser le premier pas d’un objectif complexe ou long. Ainsi, si l’envie de chanter vous tenaille secrètement depuis longtemps votre objectif 3R n’est pas de chanter tout de suite à la Scala de Milan…Ce serait plutôt de prendre une première leçon de chant. Un objectif réalisable rapidement et reproductible pour un second puis un troisième cours etc.

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Vos objectifs 2R

Ensuite, il y a les objectifs 2R. En effet, tous les objectifs n’ont pas vocation à être reproduits régulièrement. Si vous n’avez encore jamais osé aller discuter d’une inflexion de carrière avec votre boss, c’est Réalisable Rapidement. Mais vous n’allez pas recommencer tous les jours. C’est la même chose pour votre prise de rendez-vous poue votre permier cours de chant.

Autre exemple: avoir enfin avec votre conjoint une discussion pour vous attribuer à la maison un endroit bien à vous. Ou bien encore: décider de prendre un baptème de l’air ou de plongée. Etc.

Faites la liste de vos objectifs 2R et 3R

Peut-être s’agit-il de choses plus simples : vous habiller autrement, dire non quand vous avez envie de dire non, dire à votre conjoint que vous appréciez son aide, accepter les invitations que vous avez l’habitude de décliner…

Pzut importe. Si vous n’avez pas osé le faire, alors que vous en aviez envie, c’est parce que vous vous êtes laissé gouverner par le regard ou le jugement supposé ou réel des autres. Mais alors, vous n’êtes pas vous-même. Comment vous sentir confiant en vos capacités dans ces conditions ?

Mettez-vous en tête que:

La répétition des expériences les rend routinières pour votre cerveau. Du coup, il cessera de vous envoyer des signaux de danger.

La répétition des expériences menées à bien est le meilleur moyen de dissoudre plus rapidement vos croyances erronées.

C’est pourquoi il vaut mieux commencer par des objectifs reproductibles. Donc les objectifs 3R. Les objectifs 2R viendront ensuite.

Osez de plus en plus souvent et vous serez de plus en plus vous-même. Lancez-vous, une chose à la fois, et l’assurance viendra.

Et face aux autres gardez le dos droit et ne fuyez pas leur regard ! Faites-leur un grand sourire.

Un livre interessant pour sortir de sa zone de confort (en anglais)

Parlez

Demandez des précisions, donnez votre avis. Discuter est la suite logique de regarder. Regardez quelqu’un et il s’attend à ce que vous lui disiez quelque chose. Si ce n’est pas le cas, il va devenir gêné ou agressif car vous ne respectez pas le protocole implicite qui consiste à engager la conversation.

Converser fait partie des civilités les plus appréciées. Par les amis et connaissances mais aussi par de parfaits inconnus avec lesquels on se connecte temporairement dans une salle d’attente ou le temps d’un trajet en train.

Ne faites pas bande à part

Dans une entreprise, c’est plus qu’une nécessité de partager des informations. En effet, la parole vous donne aussi votre place dans l’équipe. C’est pourquoi on est plus ou moins gêné par les mutiques, les timides, les gens qui n’ont jamais d’avis etc. C’est comme s’ils faisaient bande à part, comme s’ils ne faisaient pas partie de l’équipe.

Or, si vous manquez de confiance en vous, il est probable que vous vous exprimez peu. De ce fait, même si on apprécie votre travail, vous n’êtes pas vraiment considéré comme un membre « titulaire » du groupe. Au contraire de celui qui a confiance et n’hésite pas à donner son avis, même s’il n’est pas partagé. Personne n’a de doute sur son intégration dans le groupe.

Mais l’effet inverse existe. C’est un peu comme la confiance en soi qui booste la mémoire et la mémoire qui booste la confiance en soi. La confiance en soi facilite la parole et prendre la parole augmente la confiance en soi. Et tout cela vous donne votre place dans un collectif. C’est un autre cercle vertueux.

Prenez les commandes

Il se peut que vous ayez une expérience négative. Mais, comme vous n’avez pas encore décidé votre sortie de zone de confort, c’est normal. Vous hésitez à prendre la parole et vous ne la prenez pas. Le jour où on vous le demande et que vous ne pouvez pas vous débiner, c’est avec angoisse que vous vous exécutez. Bien obligé. Mais, dans ces conditions-là, ça n’augmente pas votre confiance en vous-même, c’est évident.

En revanche, quand c’est votre décision c’est différent. D’abord vous n’êtes pas pris au dépourvu, donc moins de stress. Ensuite, vous avez choisi l’opinion que vous voulez émettre, c’est vous qui êtes aux commandes. Psychologiquement, ça change la donne, vous êtes moins stressé.

C’est comme celui qui pilote une voiture rapidement sur une route tortueuse. Il n’est pas trop stressé. Le passager, lui, l’est beaucoup parce qu’il n’a aucun contrôle sur la situation ! Mieux vaut être pilote…

Dans une discussion tous les participants participent au pilotage de la conversation. Si vous devenez actif dans une conversation vous êtes un de ces copilotes.

Un peu de stress est normal si c’est votre première sortie de zone. Mais rien à voir avec ce que vous ressentez si on vous embarque de force comme passager dans une discussion que vous cherchiez à éviter.

Donc, prenez l’initiative de la parole quand vous le pouvez. Sinon, donnez votre opinion, faites connaître vos accords et vos désaccords.

Discussion

Comme toujours, quand c’est simple, ça parait moins crédible. C’est un biais cognitif courant dans tous les domaines.

Par exemple, les entreprises font rarement appel à des experts locaux. Mais ceux-ci sont demandés par des entreprises plus lointaines ! Quand j’étais formateur je travaillais surtout en région parisienne. Un collègue parisien dans le même domaine venait officier dans mon secteur. Nos trains se croisaient parfois.

J’en avais tiré un théorème : « la compétence perçue est proportionnelle à la distance parcourue » ! En ce qui concerne la confiance en soi, je pourrais dire : « l’efficacité perçue des moyens est proportionnelle à leur sophistication » …

Ne vous laissez pas abuser par ce biais. Au contraire, efficacité et simplicité vont souvent de pair. Vous tenir droit, regarder vos interlocuteurs, oser et parler constitue une méthode éprouvée.

Le seul conseil que je pourrais vous donner c’est de ne pas tout faire à la fois. Mieux vaut un seul objectif réussi 10 fois que 10 objectifs tentés une seule fois. Faites les choses progressivement.

A noter quand même qu’il y a deux écoles. Selon la première, on commence par le plus facile pour obtenir vite des résultats encourageants. Selon la seconde, on s’acharne sur le plus difficile jusqu’à la réussite. Ensuite, le reste se fait les doigts dans le nez.

Je n’ai pas de préférence absolue. Mais je ne vous conseillerais pas la seconde école si vous vous faites des idées très négatives de vous-même ! Je dirais seulement qu’il vaudrait mieux commencer par un petit défi tel que vous serez fier de vous quand ce n’en sera plus un. Mais pas plus que ça, sinon, gare à la zone de détresse !

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Mémoire et confiance en soi: qui booste qui ?
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Mémoire et confiance en soi: qui booste qui ?
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Je vous montre ici comment la confiance en soi peut booster la mémoire. Et comment faire pour avoir confiance en vous !
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Le Club Memori