L’impact des médias sociaux et du numérique sur la mémoire

L’impact des médias sociaux et du numérique sur notre mémoire est devenu un sujet d’actualité. Les opinions sont partagées et variées. Comprendre la complexité de ce phénomène demande de plonger dans les intrications de notre cerveau, un organe parfois déroutant.

Comment les médias sociaux affectent-ils notre capacité de mémorisation ?

Face à la marée incessante de notifications et d’informations notre cerveau est stimulé et sollicité de toutes parts. Les médias sociaux, en particulier, peuvent avoir un impact sur notre mémoire, car ils modifient la manière dont nous enregistrons et récupérons les souvenirs.

Les fils d’actualités rapides et les contenus éphémères encouragent une consommation peu approfondie de l’information. Il s’ensuit un phénomène de « superficialité cognitive ». On retient moins, car on prête moins attention, c’est aussi simple que ça. Paradoxalement cela indique aussi qu’on n’attache pas beaucoup d’importances à ces informations. Alors que leur absence semble insupportable à beaucoup.

Mais il serait intéressant de se faire l’avocat du diable. Et si les médias sociaux pouvaient également servir d’outil puissant pour renforcer des souvenirs ? Ca peut se défendre en raison de la répétition fréquente et de la socialisation « même à distance » autour des contenus postés et commentés.

Cela demanderait une étude. Et qui sait, peut-être aurait-il fallu inclure les médias sociaux dans la page sur la technologie et les outils d’aide à la mémoire !

Quant au lien entre numérique et mémoire est-il important ?

Un usage conscient et réfléchi des outils numériques n’est probablement pas néfaste pour la mémoire. Dès lors qu’on les considère seulement comme des aides, ils pourraient bien aider notre cerveau à fonctionner de manière optimale. Dès lors que l’on sait se déconnecter, utiliser de façon mesurée des applications et logiciels pour entraîner notre mémoire, tout cela peut très bien contribuer à préserver et améliorer nos capacités cognitives.

Des études sur la mémoire et le numérique se poursuivent. Mais d’ores et déjà il est évident que la clé réside dans l’équilibre et la modération. La compréhension des mécanismes cognitifs ne conduit pas à éviter les outils numériques. Elle nous conduit plutôt à la prudence et à la conservation su contrôle sur l’usage qu’on en fait.

Dans cette optique, le partage de connaissances et l’échange d’expériences s’avèrent indispensables pour évoluer dans un monde où le numérique révolutionne notre quotidien et notre manière de nous rappeler le passé.

FAQ: L’impact des médias sociaux et du numérique sur la mémoire

Est-ce que scroller indéfiniment sur les réseaux sociaux c’est comme de la malbouffe pour mon cerveau?

Eh bien, j’aime assez cette métaphore. En effet, c’est un peu ça. La malbouffe ne nourrit pas correctement votre corps. Le scrolling sans fin ne nourrit pas bien votre esprit. Bien vu.

Comment les notifications constantes affectent ma capacité à me souvenir des choses?

Parce que ce sont des dérangements, des interruption. Je vais utiliser moi aussi une métaphore. Vous êtes en train de construire un château de sable au ras des flots à l’étale. Le vent amène régulièrement des vaguelettes contre l’enceinte du château. Celle-ci s’écroule et vous devez la reconstruire. Pendant ce temps là les travaux sont interrompus ailleurs.

Les notifications jouent un peu le même rôle dans votre tâche. Après chaque interruption, vous avez (un peu ou beaucoup c’est selon) perdu le fil et il faut le renouer. Ce n’est pas parce que c’est une notification ? C’est parce que c’est une interruption et peu importe sa nature. Une question qu’on vous pose, un vacarme derrière vous, la sonnerie du téléphone, tout cela a le même effet.

Cela vous déconcentre, vous passez brusquement d’un univers mental à un autre. Ensuite, il faut renouer les fils cassés, reprendre le fil d’un raisonnement, repérer où l’on était resté. C’est un moment où se produisent souvent des oublis, des erreurs et de la perte de temps pour les réparer.

Conclusion: faire tout son possible pour éviter les interruptions pendant une tâche cognitive.

La navigation sur plusieurs onglets en même temps c’est quand même un bon exercice pour mon cerveau, non ?

Votre quand même indique que vous avez des doutes. Et vous avez raison d’en avoir ! Votre cerveau n’est  multitâche que sur le plan physiologique : contrôle des hormones, du taux de sucre, de la respiration, du rythme cardiaque en fonction des effort etc. Pour la cognition il n’est pas multitâche.

Votre attention n’est pas multitâche, vote concentration non plus. Bref, vous n’êtes pas multitâche. On ne fait jamais plusieurs choses à la fois. On peut en avoir l’illusion. Mais en fait on passe brièvement de l’une à l’autre à toute allure. Cela consomme beaucoup d’énergie pour des résultats décevants.

Vos onglets en sont une bonne illustration. D’ailleurs il est impossible d’en ouvrir 2 à la fois et vous devez passez de l’un à l’autre. La seule chose à retenir c’est qu’on ne peut se concentrer que sur une chose à la fois. Et que c’est ainsi qu’on a la meilleure connexion avec sa mémoire.

La procrastination en ligne, c’est à cause de mon cerveau ou des concepteurs de sites web?

Joli terme… Il est vrai que votre cerveau cherche souvent le chemin de la récompense immédiate. Il y a même une zone du cerveau qui lui est dédiée. Alors, si vous avez plaisir à scroller sans fin ou à cliquer de lien en lien, vous pourriez penser qu’il en est responsable.

Ce serait oublier un peu vite que ce n’est pas votre cerveau qui vous commande ! C’est aussi à vous d’aller contre cette tendance innée. Si les être humains ne l’avaient jamais fait, il n’auraient bâti aucune civilisation. Bien sûr il n’est pas mauvais de se « récompenser » quand on a réussi quelque chose. Il y a un équilibre à trouver.

Cela dit, il est vrai aussi que les sites web sont souvent conçus pour être super attractifs et « accrocheurs ». Mais là encore, ce n’est pas à eux de vous commander.  Un peu de décision, de discipline et quelques techniques de gestion du temps vous seraient peut-être utiles…

Est-ce que l’ère numérique est en train de transformer ma mémoire à long terme en mémoire à très court terme?

Drôle d’idée. Ces mémoires font partie de l’architecture de notre faculté mnésique. Numérique ou pas, cette architecture ne change pas. En revanche, la consommation semi consciente de bribes d’informations rapides, typique du numérique, ne fait pas fonctionner votre mémoire à long terme.

En effet, ces informations entrent en mémoire à court terme et s’évanouissent la plupart du temps aussitôt faute d’attention suffisante de votre part pour qu’elles aient une chance de passer en mémoire à long terme. Mais cette dernière est toujours là… Mais elle ne fait rien faute de clients si j’ose dire.

J’oublie les prénoms dès que je me déconnecte, c’est normal?

Il est normal que ça se produise plus souvent à propos des « amis » virtuels que ces amis en chair et en os. Le virtuel sollicite moins votre mémoire autobiographique. En effet vous ne rencontrez pas ces personnes dans la vraie vie, vous ne faites rien ensemble, vous n’avez pas de souvenirs communs.

Alors que vous avez tout cela avec des amis réels. Ce que vous avez en commun vous fournit des quantités d’indices de récupération pour retrouver leurs noms, leurs prénoms, leurs adresses, leur passe-temps etc. C’est ce qui vous fait défaut dans le monde virtuel.

Alors, quelle est la meilleure façon de garder une mémoire au top à l’ère du numérique?

Numérique ou pas, ça ne change rien. La clé, ça reste l’équilibre. Utilisez la technologie à votre avantage quand c’est pertinent. Faites des pause. Ne rejetez pas les méthodes à l’ancienne. Un agenda Google peut très bien voisiner avec un agenda papier. Une liseuse avec des « vrais » livres. Des échanges à distance sur les réseaux sociaux avec des échanges dans le réel. Etc.

Votre cerveau et votre mémoire vous remercieront certainement.

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